Visite du premier ministre à Canapé-Vert fortement affectée par les constructions anarchiques

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La zone de Canapé-Vert qui était jusqu’ici très peu touchée par le phénomène de « bidonvilisation » et « bétonvilisation » est sur le point d’être asphyxiée par ces constructions anarchiques à l’instar des autres endroits du Morne l’Hôpital. Au fur et à mesure que les spoliateurs s’installent, l’environnement se dégrade davantage et les infrastructures de Port-au-Prince font les frais de ce laisser-aller. Pour comprendre l’ampleur de la situation, le chef du gouvernement Yvon Neptune a drainé derrière lui, le vendredi 26 septembre 2003, à Canapé-Vert, les ministres de l’Environnement et des Travaux Publics respectivement Webster Pierre et Harry Clinton. Après constat, M. Neptune a fait l’annonce d’une série de dispositions en vue de freiner les constructions anarchiques. Certaines des maisonnettes construites au niveau des bassins versants à Canapé-Vert seront détruites et une ligne de démarquation sera tracée pour limiter les nouvelles constructions illégales. Le ministre des Travaux Publics Transport et Communication (TPTC), Harry Clinton, qui accompagnait le chef du gouvernement à Canapé-Vert, rappelle que des textes de loi relatifs aux constructions de maisons existent déjà et seront appliqués. M. Clinton précise les propriétaires des maisons démolies ne seront pas dédommagés. Il s’agit pour le gouvernement d’éviter une catastrophe de grande ampleur. D’autant plus qu’une bonne partie de Port-au-Prince est construite sur une faille sismique qui est arrivée à maturité. Le ministre de l’environnement, Webster Pierre, met la population en garde contre un éventuel tremblement de terre. Mais, on peut toujours faire reculer ce sinistre évènement si l’on adopte les dispositions nécessaires : stopper les constructions anarchiques au niveau du Morne l’Hôpital et réhabiliter les zones dégradées. Le gouvenement Lavalas se montre déterminé à protéger l’environnement avec les faibles moyens dont il dispose, précise le premier ministre Neptune. Vu l’ampleur de la dégradation, il sera difficile pour les responsables de l’Etat d’assumer le suivi de cet énième projet.

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