Vive polémique entre le Pouvoir , la Société Civile et l’Opposition après le report de la date de la formation du Conseil Electoral

Le parti au Pouvoir , Fanmi Lavalas , est mécontent de la décision de plusieurs secteurs de ne pas déléguer leurs représentants au Conseil Electoral Provisoire (CEP) à la date du 4 novembre 2002 . Invité au Journal du Matin de Radio Métropole de ce mardi 5 novembre , le chef a.i. de Fanmi Lavalas , Jonas Petit , a qualifié de  » honte  » et de  » déficit d’engagement  » le refus des institutions de la Société Civile , de la Convergence et des autres partis politiques de l’Opposition de prendre part au CEP sans garantie de sécurité. Pour M. Petit , le gouvernement a tenu ses engagements dans le cadre de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en lançant le processus de réparation des victimes des violences du 17 décembre 2001 et du désarmement . Le porte-parole des organisations de la Société Civile , le pasteur Edouard Paultre , estime que Jonas Petit emploie un langage démesuré contraire aux circonstances . Le responsable de la Fédération Protestante d’Haiti (FPH) souligne que le problème de sécurité est bien réel et rappelle les évènements sanglants du 17 décembre 2001 et ceux du 12 août 2002 aux Gonaïves avec l’évasion spectaculaire du chef d’Organisations Populaires (OP) ,Amiot Métayer alias « Cubain » .Le pasteur Paultre souligne la nécessité d’opérer le désarmement afin que le pays ne revive plus l’épisode sanglant des élections présidentielles du 29 novembre 1997. A cette époque , des civils armés, proches du secteur duvaliériste avec la complicité de l’armée, avaient massacré plusieurs dizaines de personnes à Port-au-Prince et mis fin aux élections. La Convergence Démocratique a sévèrement critiqué les propos tenus par le dirigeant de Fanmi Lavalas. Le dirigeant de l’Opposition, Paul Denis, indique que Lavalas devrait avoir honte de ne pas pouvoir tenir parole et invite le président Aristide à cesser de gouverner par la violence.

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