La Conférence Espiscopale d’Haiti (CEH) est très critique vis-à-vis des autorités publiques en raison de leur laxisme face aux récentes violences enregistrées dans le pays . Dans un note de presse intitulée “ Attention ! nous risquons de perdre notre âme “ en date du 9 août 2002, le président de la CEH , Monseigneur Hubert Constant , met l’acent sur le laisser-aller qui semble prévaloir avec notamment les évènements de Hinche en juillet et ceux des Gonaïves ,début août ,marqués par l’évasion spectaculaire du chef OP ,Amiot Métayer . En juillet dernier , le local de l’évêché avait été pris d’assaut et saccagé par une foule en colère à la recherche d’un meurtrier en fuite. Ce dernier a été lynché dans la cour même de l’évêché et brûlé non loin de là dans l’indifférence des autorités locales . Intervenant sur Radio Métropole , Monseigneur Hubert Constant appelle les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités face à cette situation aux conséquences imprévisibles . Le prélat prévoit qu’en lieu et place de » l’arbitraire qui plastronne aujourd’hui , nous basculerons dans la barbarie » . Monseigneur Constant est d’autant plus inquiet que des gens se dénommant » armée cannibale » considéré comme des groupes parapoliciers procèdent un arsenal au vu et au su de tous sans aucune intervention des autorités . Pour l’évêque de Fort-Liberté, « l’assaut multiple, donné aux Gonaïves ne consiste pas seulement en une atteinte au symbole de la justice , mais , bien , en une violation préméditée et consciente d’un attribut de la justice : justice distributive , justice médicinale . » . Le président de la Conférence Episcopale estime que la situation est très grave dans la mesure où elle risque de faire perdurer la crise politique vieille de plus de deux (2) ans. Monseigneur Constant appelle » au civisme , au dépassement patriotique de tous les citoyens et les hommes politiques » , en un mot à la raison.
Vives préoccupations de la Hiérarchie Catholique face à la violence qui persiste en Haiti
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