Les Etats-Unis ont annoncé jeudi qu’ils autorisaient leurs diplomates dont la présence n’est pas jugée indispensable à quitter Haïti en raison de la vague de violence dans ce pays. Le département d’Etat a indiqué dans un communiqué qu’il « autorisait le départ du personnel de l’ambassade non affecté à des missions urgentes », ainsi que les familles des diplomates en poste à Port-au-Prince. Tous les ressortissants américains sont également invités à « éviter de voyager en Haïti en ce moment en raison de conditions de sécurité instables », selon ce communiqué. Au moins deux personnes ont été tuées par balles mercredi à Port-au-Prince, et selon un bilan non officiel une trentaine de personnes ont été victimes de la vague de violence qui secoue la capitale haïtienne depuis la fin septembre. Les Etats-Unis avaient accusé mardi les partisans de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, en exil en Afrique du sud, d’orchestrer ces troubles afin de chercher à déstabiliser les nouvelles autorités. La mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah) a de son côté condamné fermement mercredi « toute forme de violence y compris celle engendrée pour faire avancer un programme politique ». De son côté, le Canada a demandé jeudi à ses ressortissants d’éviter de se rendre en Haïti, sauf besoins impérieux, alors que l’île est en proie à une nouvelle vague de violences organisée par des partisans de l’ancien président Jean Bertrand Aristide. Dans ses conseils aux voyageurs, le ministère canadien des Affaires étrangères « rappelle aux citoyens canadiens qu’ils doivent éviter de se rendre en Haïti, sauf pour des raisons professionnelles ou familiales impératives ». « La situation de sécurité en Haïti continue de se détériorer et la violence risque de s’intensifier au cours des prochains jours, particulièrement le 15 octobre (anniversaire du retour d’Aristide en Haïti, en 1994, ndlr) et le 17 octobre (anniversaire de la mort du héros de l’indépendance Jean-Jacques Dessalines, en 1806) », souligne le ministère. Source : AFP
Washington autorise le départ de ses diplomates non-essentiels de Haïti. Le Canada exhorte ses ressortissants à ne pas venir au pays
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