Washington « extrêmement inquiet » du climat de violence en Haïti

Les Etats-Unis sont « extrêmement inquiets » du climat de violence qui prévaut actuellement en Haïti et appellent le gouvernement haïtien à respecter les droits de l’Homme, a indiqué mercredi le porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan. « Nous sommes extrêmement inquiets de la vague de violence qui touche l’ensemble de Haïti et nous regrettons profondément les morts », a ajouté M. McClellan lors d’un entretien avec des journalistes. « Nous appelons le gouvernement à respecter les droits, principalement les droits de l’Homme des citoyens et habitants de Haïti », a-t-il dit. Depuis près une semaine les incidents en Haïti ont fait au moins 44 morts, une partie de l’opposition demandant la démission du président en place Jean Bertrand Aristide. Mardi, les Etats-Unis ont vivement recommandé à leurs ressortissants se trouvant dans ce pays de partir « s’ils peuvent le faire en sécurité ». McClellan a également répété que les Américains n’avaient pas l’intentiond’intervenir en Haïti et préféraient privilégier des efforts diplomatiques via l’Organisation des Etats américains (OEA) et la Communauté des pays desCaraïbes (Caricom). « Nous allons continuer à soutenir les efforts du Caricom et de l’OEA pour arriver à une solution de paix », a-t-il dit. Le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld avait indiqué mardi que les Etats-Unis ne prévoyaient pas d’intervenir à Haïti. « Evidemment, tout le monde espère que la situation, qui tend à connaître des hauts et des bas dans ce pays, restera sous un certain seuil », avait déclaré M. Rumsfeld, mais « nous n’avons aucun plan pour faire quoi que ce soit ». L’ancien président Bill Clinton avait envoyé 20.000 soldats américains en 1994 pour restaurer dans ses fonctions présidentielles Jean Bertrand Aristide qui avait été renversé par un coup d’Etat trois ans avant. Malgré les multiples appels à son départ, le chef de l’Etat haïtien a affirmé qu’il resterait en place jusqu’à la fin de son mandat actuel en 2006. WASHINGTON, 11 février 2004 (AFP)

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