Washington réclame l’immunité en faveur de l’ONU accusée d’introduire le cholera en Haïti

Les autorités américaines ont déclaré vendredi, que l’ONU accusée d’être responsable de l’épidémie du choléra en Haïti en 2010 et visée par une plainte déposée devant un tribunal de New-york, devrait bénéficier d’une immunité. « Les Nations unies, la mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (Minustah), le secrétaire général de l’ONU Ban Ki- moon et le secrétaire général adjoint pour les opérations devaient bénéficier d’une immunité dans ce cas », a fait savoir le porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, indiquant que l’administration américaine avait, à cet effet, transmis un avis au tribunal. La plainte contre l’ONU a été déposée devant le tribunal fédéral de Manhattan. Les avocats des victimes de l’épidémie de choléra accusent les Casques bleus népalais d’introduire la maladie en Haïti, où elle avait disparu depuis 150 ans. L’avis, émis par le département de la Justice, devait être transmis avant vendredi au tribunal, qui doit ensuite décider ou non des poursuites. L’Organisation des Nations Unies est responsable de l’épidémie du choléra survenue en 2010 en Haïti. Un rapport de la prestigieuse université de Yale aux Etats-Unis a été publié en aout 2013 confirmant que les soldats népalais sont à l’origine de l’épidémie. Pour l’équipe de chercheurs, les preuves sont là et les scientifiques avaient demandé à l’ONU de créer une commission de compensation. L’ONU avait toujours refusé de reconnaître sa responsabilité dans cette affaire qui, finalement a été établie par des preuves scientifiques. Le choléra a fait plus de 8.300 morts en Haïti et plus de 670.000 autres personnes ont été touchées par cette épidémie. Si les autorités américaines ne peuvent pas désapprouver les vérités scientifiques de Yale university et d’autres experts qui ont confirmé que le cholera a été introduit en Haïti par les casques bleus, ils estiment néanmoins que l’ONU devrait bénéficier de l’immunité. MJ / Radio Métropole Haïti

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