L’ex-premier ministre lavalas, Yvon Neptune, observe une nouvelle grève de la faim depuis le vendredi 22 avril 2005. L’information est confirmée à Radio Métropole par un responsable de l’administration pénitentiaire. M. Neptune a repris son mouvement dès son retour de Saint-Marc où il n’avait pas été entendu par le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête sur le massacre de « La Scierie » survenu le 11 février 2004. Dans une lettre attribuée à M. Neptune, il écrit : « On voulait m’amener à St.Marc pour m’humilier. Refusant d’aller à St.Marc, j’ai résisté et j’ai mordu l’un des bourreaux qui voulait me passer les menottes ». L’agent pénitentiaire victime de l’agression de M. Neptune, Rosita Joseph, a porté plainte contre l’ex-haut dignitaire lavalas par devant la justice à Saint-Marc. M. Neptune revenait d’un hôpital de l’ONU après une grève de la faim. Yvon Neptune qui se trouve dans une annexe du Pénitencier National ( une résidence confortable) à Pacot à Port-au-Prince poursuit qu’il y est contre sa volonté et dénonce un plan visant à l’assasiner. L’ex-premier ministre d’Aristide indique qu’il avait mis fin à sa grève du 20 février après les promesses du pouvoir de le libérer et affirme qu’il poursuivra la grève de faim jusqu’à sa libération. Yvon Neptune est inculpé par le juge d’instruction, Cluny Pierre Jules, pour sa participation présumé à un massacre d’opposants au régime lavalas. Le 9 février 2004, alors Premier ministre et président du Conseil supérieur de la police, il s’était rendu à Saint-Marc pour annoncer le rétablissement de l’ordre dans la ville en proie à une ébullition anti-gouvernementale. Deux jours plus tard, le 11 février, la police accompagnée d’activistes armés de l’organisation populaire « Bale Wouze » et appuyée par un hélicoptère de la Présidence donnait l’assaut contre le quartier « La Scierie », fief de l’opposition. Bilan : plusieurs dizaines de morts et des maisons incendiées, selon les militants des droits humains.
Yvon Neptune observe une nouvelle grève de la faim
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