» 2001 pa bon tout bon  » , admet Lavalas

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Port-au-Prince a vécu une journée ordinaire, le 26 novembre, à l’occasion du premier anniversaire de l’élection présidentielle qui a porté Jean Bertrand Aristide au pouvoir pour la seconde fois. Une manifestation de membres d’organisations populaires a marqué l’évènement . Un an plus tard, le chef de l’Etat n’a rien programmé pour savourer sa victoire. Du Champs de mars étant, des ouvriers donnaient une couche de peinture à la façade du Palais National . Mais dans la rue , les citoyens revendiquent le micro pour exprimer leur déception, leur desespoir. Un nombre important d’habitants de la capitale affirment qu’ils sont décontenancés , abasourdis par rapport à la performance de l’équipe dirigée par le Président Aristide. La date du 26 novembre serait passée inaperçue, n’était-ce ces quelques dizaines d’OP qui ont bien voulu marquer l’évènement par une manifestation. Ils étaient porteur d’un seul message « lavalas n’a peur de rien ». Ils portaient des t-shirt, pancartes et posters de l’année dernière. « Que 2001 soit bon ou non, Aristide pour 5 ans » lançaient les manifestants pro-lavalas. Pour sa part, le chef a.i. de Fanmi Lavalas, Yvon Neptune, s’en est pris à des secteurs nationaux et internationaux . M. Neptune qui affirmait , il y a environ un an , que le pays pouvait vivre de ses ressources ( grès kochon an kapab kuit kochon an ) indique que le pouvoir n’a pas pu respecter ses engagements envers la population notamment en raison du gel de l’aide internationale . Le président du Sénat contesté exhorte la population à travailler aux côtés du président Aristide pour faire face à la conjoncture actuelle . Dans la lignée de Yvon Neptune , le ministre de la culture et de la communication , Guy Paul , a également reconnu sur la télévision d’Etat dans la soirée du lundi 26 novembre 2001 que 2001 n’était  » pa bon tout bon  » . Du 26 novembre 2000 au 26 novembre 2001, beaucoup de choses ont changé. Les observateurs politiques relèvent que le coût de la vie continue d’augmenter, la crise politique bat son plein, l’aide internationale est bloquée, l’Opposition est mobilisée et le gouvernement est décrié. Face aux promesses mirobolantes en 2000 et la réalité accablante en 2001, plusieurs commentateurs politiques estiment que Jean Bertrand Aristide se retrouve dos au mur à un mois de 2002.

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