Sit-in des organisations de la société civile pour réclamer des mesures efficaces contre l’insécurité

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées lundi matin à Bourdon (Port-au-Prince), à proximité du quartier général de la Minustah (Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti), à l’appel du Groupe des 184 organisations de la société civile.Représentants des associations patronales, dirigeants de partis politiques et membres de la société civile, entendaient dénoncer la « passivité » des casques bleus de la Minustah vis-à-vis des bandits de Cité Soleil (important bidonville de Port-au-Prince)qui menacent d’étendre leurs actions violentes dans toute la région métropolitaine. Les candidats à la présidence Charles Henry Baker, Paul Denis, Serges Giles ont pris la parole pour appuyer la mobilisation des organisations de la société civile contre la montée des actes de kidnapping dans la capitale haïtienne. Tous, ils ont demandé à la Minustah de passer à l’action contre ce qu’ils appellent les terroristes de Cité Soleil qui prennent en otage toute une population. « Dans ce climat de peur, la population de Cité Soleil ne pourra pas voter librement », ont-t-ils déploré. Reprenant la dépêche de l’agence espagnole EFE, André Apaid Junior a fait comprendre que les bandits de Cité Soleil travaillent pour le compte de l’ancien président lavalas René Préval qui brigue actuellement la magistrature suprême du pays sous la bannière du regroupement politique « Lespwa ». Dans une interview accordée à l’agence espagnole de nouvelles EFE, le dénommé Damasseine, chef de gang recherché par les forces de l’ordre, a déclaré qu’il va voter pour l’ancien président lavalas René Préval lors des prochaines élections en Haïti. « Nous allons voter René Préval, toute la population de Cité Soleil va voter René Préval lors des prochaines élections prévues le 7 février 2006 », a-t-il déclaré.Au terme du sit-in, André Apaid Junior a annoncé la poursuite de la mobilisation jusqu’à ce que la Minustah prenne les mesures nécessaires pour rétablir un climat de sécurité propice aux prochaines élections en Haïti.

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