Appui financier de la Banque mondiale à l’alimentation scolaire et à l’enseignement en Haïti

La Banque mondiale a signé deux accords de don portant sur un montant total de 1,3 million de dollars pour appuyer le programme national d’alimentation scolaire mis en place par Haïti et améliorer la qualité des programmes d’enseignement dans le cadre de partenariats public privé. Ces dons viennent s’ajouter aux 2 millions de dollars accordés par la Banque en novembre et portent à 3,3 millions de dollars le montant des dons financés par le biais de fonds fiduciaires à l’appui des efforts de redressement d’Haïti. «Ces dons doivent permettre d’améliorer la nutrition et les résultats scolaires des enfants pauvres ; ils doivent aider le gouvernement à renforcer les services d’éducation et à élargir l’accès des familles pauvres à ces services » a expliqué Caroline Anstey, directeur-pays pour les Caraïbes. Un don de 789,540 dollars accordé au titre du renforcement des capacités institutionnelles et de l’exécution du programme d’alimentation scolaire vise à appuyer les efforts pour accroître le taux de fréquentation dans les écoles primaires et améliorer la capacité d’apprentissage des élèves en assurant la nutrition des enfants pauvres scolarisés. Le programme fournira quotidiennement des repas scolaires pendant l’année scolaire à environ 20 000 élèves dans 70 écoles situées dans les régions pauvres du pays. Le don financera aussi des services d’assistance technique, des formations et des matériels de bureau afin de renforcer les capacités du Programme national d’alimentation scolaire du ministère de l’Éducation. Le Programme exécutera le projet en partenariat avec le Programme alimentaire mondial et une organisation non gouvernementale haïtienne, le Bureau de nutrition et de développement. Un deuxième don, d’un montant de 500,000 dollars contribuera à la mise en place d’un Bureau des partenariats public-privé pour l’éducation et à la mise au point de la stratégie d’Éducation pour tous (EPT). Le bureau encouragera la formation de partenariats entre les administrations publiques et les écoles privées dans le but d’améliorer la qualité de l’enseignement et de réduire le coût de la scolarisation des élèves pauvres, qui est un obstacle fondamental à leur accès aux services d’éducation. Le ministère de l’Éducation, en étroite collaboration avec l’Unesco, formulera la stratégie d’Éducation pour tous, de même que les principales lignes d’action que pourraient adopter les pouvoirs publics, et calculera les dépenses et les financements nécessaires pour l’EPT, qui est un des grands objectifs de développement pour le Millénaire. Le Fonds fiduciaire d’intervention en faveur des pays à faible revenu en difficulté (LICUS) constitué en janvier 2004 appuie ces activités par des financements sous forme de don. Le fonds fiduciaire a été conçu pour aider les pays à faible revenu en proie à de graves conflits et souffrant de problèmes institutionnels à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour que la communauté internationale puisse reprendre ses programmes d’activité sur leur territoire et pour faire face aux besoins sociaux pressants, dans le cadre d’une démarche coordonnée et appuyée par plusieurs donateurs. Le programme de 6,4 millions de dollars du Fonds fiduciaire en faveur des LICUS mis en place pour Haïti appuiera également une opération pilote de gestion des opérations à la suite de catastrophe, des projets à forte intensité de main-d’œuvre pour la réhabilitation des infrastructures de base, des réformes de la gestion des affaires économiques, des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement, des initiatives de gestion des déchets solides et des activités de communication. Les projets de don ont été préparés sur la base du Cadre de coopération intérimaire (CCI), qui est le programme transitoire sur deux ans du Gouvernement haïtien appuyé par les bailleurs de fonds. Le CCI a été préparé dans le cadre d’un effort concerté au plan international sous la direction du Gouvernement haïtien et coordonné avec l’appui de la Banque mondiale, du PNUD, de la Banque interaméricaine de développement et de l’Union européenne. La préparation du CCI a bénéficié de la participation de 26 organismes bilatéraux et multilatéraux, d’institutions des Nations Unies, de la société civile et du secteur privé. Source : Banque Mondiale , Washington, le 6 décembre 2004.