Affaire Josiart Agnant : Grand mécontentement au sein de l’appareil judiciaire

Les activités étaient paralysées au Palais de Justice , le mardi 11 février 2003 , au lendemain de la mise en disponibilité et de l’assignation à résidence du juge d’instruction , Pierre Josiard Agnant . Cette décision du ministère de la justice a provoqué un tollé au Temple de Thémis . Les nerfs sont à fleur de peau et la mobilisation est déjà lancée. Scènes de protestation se succèdent dans les salles d’audience en guise d’affaire . Juges , avocats et huissiers condamnent la décision gouvernementale . L’Association Nationale des Magistrats Haitiens (ANAMAH) affute ses prises de position à chaque heure, appel à la mobilisation mais au rythme des actions posées par le ministre de la justice , Calixte Delatour . Entre-temps , les juges ne siègent pas , grève ou arrêt de travail, un fait est que la paralysie atteint le Palais de Justice . Les huissiers aussi serrent les coudes avec les juges dans le cadre de ce dossier . Méléon Mitus , président de l’Association des Huissiers , menace de bloquer le fonctionnement de l’appareil judiciaire . Le ministre de la justice reproche au juge Agnant sa légèreté dans la libération le 23 janvier dernier du nommé Salim Batrhrony accusé dans le trafic de 58 kilos de cocaïne .Le juge Agnant soutient que le dossier d’accusation monté par le Parquet de Port-au-Prince était vide . Le magistrat précise que , dans le cas d’affaires de stupéfiants, la loi fait obligation aux autorités de fournir un certain nombre de preuves matérielles. Ce qui n’a pas été fait dans ce dossier, souligne Pierre Josiart Agnant.

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