Le scandale de riz à la mairie de Port-au-Prince fait l’objet d’une enquête par l’Unité de lutte contre la corruption ( ULCC). Ses conclusions pourraient être communiquées cette semaine. Les membres de l’unité anti-corruption ont rencontré,le lundi 24 janvier 2005, le Premier ministre Gérard Latortue, les membres de la commission communale de Port-au-Prince et la direction de « Food for the Poor » qui gère le riz fourni par Taïwan à l’Etat haïtien. Le responsable de l’ULCC, Amos Durosier, affirme que, pour le moment, il n’a relevé que de fautes administratives. Pour M.Durosier, il n’y a pas lieu pour l’instant de parler de corruption. Le maire principal de Port-au-Prince, Carline Simon, reproche à son adjoint Jean Philippe Sassine d’avoir sollicité, à son insu, du Bureau du Premier ministre l’autorisation d’obtenir de « Food for the Poor » une importante quantité de riz pour distribution à la population déshéritée de la capitale pour les fêtes de fin d’année. La requête a été approuvée par le directeur de cabinet du Premier ministre, Raymond Lafontant. Le chef du gouvernement Gérard Latortue affirme qu’il n’est pas au courant de ce dossier et met en disponibilité son directeur de cabinet. M. Lafontant réagit en affirmant qu’il a les mains propres et qu’il n’a commis aucune faute administrative. Les responsables de l’ULCC prévoient de poursuivre l’enquête, ce mercredi.
Affaire de riz : enquête de l’unité de lutte contre la corruption
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