Affaire de riz : l’ancien directeur de cabinet du Premier ministre se défend

L’ancien responsable du cabinet du Premier ministre, Raymond Lafontant jr, mis en disponibilité par Gérard Latortue s’insurge contre l’attitude du Chef du Gouvernement dans la gestion du scandale de riz. Dans une mise au point en date du 24 janvier 2005, il affirme avoir les mains propres et se défend d’avoir commis une faute administrative en répondant à une requête du maire ajoint de Port-au-Prince, Jean Philippe Sassine. La teneur de la réaction de M. Lafontant, convalescent, atteint par balle récemment. Mise au point de Raymond Lafontant, jr. Ma famille et moi remercions sincèrement les alliés, camarades et collègues professionnels qui nous ont témoigné leurs sympathies suite à l’agression à main armée qui a failli me coûter la vie le dimanche 16 janvier 2005. Ils ont été certainement étonnés d’entendre mon nom associé à un scandale de riz entre le Bureau du Premier Ministre et l’Administration Communale de Port-au-Prince. Ma famille et moi nous regrettons que le Premier Ministre ait conclu sur cette affaire sans m’avoir entendu. En effet, je n’ai été contacté à aucun moment avant cette décision. Nous nous attendions à un peu plus d’égard de M. Latortue. J’ai accepté de participer à l’équipe du Premier Ministre à sa demande réintérée pour aider pour aider un ami de longue date appelé à des fonctions d’Etat, et servir mon pays dans une situation excessivement difficile. J’ai rempli mes devoirs avec probité, honnêteté et honneur. A aucun moment, je n’ai sollicité ni reçu de l’argent de qui que ce soit et pour qui que ce soit. Après plus de trente années de vie professionnelle avec une réputation impeccable dans le secteur public comme dans le secteur privé, il n’y a absolument rien à gagner pour moi ni pour ma famille dans tout trafic d’influence. La République de Chine ( Taïwan) avait offet 5.000 tonnes de riz au gouvernement haïtien, ce don devait être géré par l’organisation non-gouvernementale Food For The Poor. Sur demande officielle de Jean-Philippe Sassine, Maire-adjoint du Conseil Municipal de Port-au-Prince, en date du 11 décembre 2004, et dans le cadre d’un projet de distribution de nourriture dans certains quartiers défavorisés de la capitale à l’occasion des fêtes de fin d’année, en ma qualité de Directeur du Cabinet, par correspondance en date du 20 décembre BPM/RLJ/pa/850, je suis intervenu auprès de la direction de Food For The Poor pour recommander une aide à cette initiative. Je n’ai pas agi en cachette, ni signé de lettre pour le Premier Ministre à son insu : j’ai agi comme Directeur du Cabinet d’un Premier Ministre. Je ne vois aucune irrégularité administrative dans ma démarche : d’une part, la requête de M. Sassine était officielle, formulée sur papier à en-tête de la Mairie ; d’autre part, il existe des précédents connus où le Bureau du Premier Ministre traite directement avec des assesseurs communaux ou avec des vice-délégués départementaux et autres autorités administratives. Il appartient à M. Sassine, comme Maire-adjoint, d’assurer le respect des normes et la régularité des procédures en matière de gestion de biens publics. Par ailleurs, nous nous expliquons fort mal la célérité du Premier Ministre à mettre en doute publiquement notre intégrité dans le traitement de cette affaire. Ceci dit , tout en déplorant les manières cavalières et expéditives du Premier Ministre dans cette affaire, je reste à la disposition des autorités constituées pour toute enquête sérieuse.

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