Affaire Jean Dominique: Michèle Montas choisit temporairement l’exil et dénonce l’attitude de la justice haïtienne

292

La veuve de Jean Dominique, Michèle Montas, dénonce une nouvelle fois les conclusions de l’enquête réalisée par le juge Bernard Saint-Vil sur l’assassinat de son mari et du gardien de la station Jean Claude Louissaint, le 3 avril 2000. Dans des déclarations faites au quotidien américain “New-York Times”, Michèle Montas affirme qu’elle reste aux Etats-Unis en exil tant que les vrais auteurs de l’assassinat de Jean Dominique ne soient pas retrouvés . La veuve du P.D.G. de Radio Haiti Inter rejette la décision du Magistrat Saint-Vil de concentrer la poursuite sur des complices déjà en prison , de blanchir le sénateur Dany Toussaint , inculpé par l’ex-responsable du dossier Claudy Gassant et de passer l’éponge sur les recherches d’autres présumés complices comme réclamé par le magistrat Gassant. “Au moins cinq (5) personnes sont tuées dans le cadre de ce dossier, pourquoi le juge n’arrive toujours pas à identifier l’auteur de ce crime “, se demande Michèle Montas. Dans cette interview, la veuve de Jean Dominique s’en prend au Pouvoir Lavalas. “Nous espérions un régime où la transparence et la participation seraient prioritaires mais rien n’a changé et l’impunité règne en maitre, au contraire elle est renforcée par l’inhabilité apparente du Président Jean Bertrand Aristide de controler la violence”, indique Michèle Montas. L’épouse de Jean Dominique affirme avoir décliné l’offre du gouvernement Lavalas pour qu’elle retourne en Haïti afin de rouvrir la station ( Radio Haïti Inter) qui a cessé d’émettre depuis le 22 février dernier suite aux menaces proférées contre les membres de la salle des nouvelles . Michèle Montas explique que le gouvernement Lavalas a tenté de faire comprendre que la fermeture de Radio Haïti représente un coup porté à l’image du régime lavalas. Des gens ont été tués, voilà ce qui altère l’image du régime, a-t-elle ajouté. La veuve de Jean Dominique affirme ,dans cette interview au New York Times, qu’elle entend lutter pour que justice soit rendue à son mari et à toutes les victimes des violences enregistrées sous le régime de Jean Bertrand Aristide. Le Président Jean Bertrand Aristide se déclare solidaire des familles Dominique et Louissaint qui comptent aller en appel suite à la publication de l’ordonnance définitive du Juge Bernard Saint-Vil, le vendredi 21 mars 2003. Le chef de l’Etat qui visitait le Service Anti-Gang de la Police et le CIMO, le vendredi 28 mars , reconnait des failles dans le document tout en se déclarant soucieux du respect de l’indépendance des pouvoirs.

Publicité