Le gouvernement Lavalas affirme haut et fort que la date du 4 septembre ne représente pas une échéance importante en ce qui a trait à la mise en œuvre de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA), adoptée il y a une année . Selon le secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy, les secteurs de l’Opposition et de la Société Civile se trompent sur la question de la réévaluation du rôle de l’OEA en Haiti . Commentant la position américaine en faveur de cette remise en question , le porte-parole du gouvernement a indiqué que l’OEA n’était pas seulement composée des Etats-Unis mais de plus de 30 états. En marge du « Mardi de la Presse » du 2 septembre 2003, M. Dupuy a accusé l’Opposition d’entretenir un climat de violence dans le pays pour en rejeter la responsabilité sur le régime Lavalas . Mario Dupuy estime que cette situation s’inscrit dans le cadre de la srtatégie définie par l’Opposition pour démontrer l’impossibilité de la tenue d’élections législatives cette année. L’Opposition rejette les accusations portées contre elle par le porte-parole du gouvernement. L’un des dirigeants de la Convergence Démocratique , Paul Denis, indique que le pouvoir se refuse systématiquement, depuis deux(2) ans, à appliquer les Résolutions 806 et 822 qui prévoient le châtiment des auteurs des violences du 17 décembre 2001 et le démantèlement des bandes armées afin de conduire à la formation d’un conseil électoral de consensus. En ce qui a trait au 4 septembre marquant le 1er anniversaire de l’adoption de la 822, M. Denis, invité du journal du matin de Radio Métropole de ce mercedi 3 septembre, estime que la Communauté Internationale doit avoir le courage de questionner la volonté politique du président Jean-Bertrand Aristide d’instaurer un régime démocratique en Haïti. Ainsi, pour le dirigeant de la Convergence , M. Aristide est un obstacle à la Démocratie et la Communauté Internationale a pour devoir de le contourner ou de le lever. Aussi, l’Opposition rejoint-elle la position de la Société Civile qui supporte la réévaluation de la Mission de l’OEA en Haïti en ce mois de septembre comme le réclame l’Administration Américaine. La Mission Spéciale, de toute évidence, voit les choses autrement. A l’instar du gouvernement haïtien , son représentant David Lee a récemment déclaré que le 4 septembre n’était pas une date butoir pour la mise en oeuvre de la Résolution 822.
Application de la 822 :le 4 septembre n’est pas une date butoir, dit le Pouvoir. L’Opposition place l’international devant ses responsabilités
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