La Convergence Démocratique décide de couper les ponts avec le Pouvoir Lavalas

La brutale dispersion du rassemblement de l’Opposition au Cap-Haïtien par la police , le 30 août 2003, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La Convergence Démocratique ne jure que par le départ du Président du 26 novembre , Jean Bertrand Aristide. Quelques trente six heures après les incidents, lors d’une conférence de presse, le mardi 2 septembre, la principale coalition de l’opposition fixe sa position après maintes réflexions sur certains faits observés. « Le pouvoir et la police ne font qu’un pour installer une tyrannie , une dynastie en Haïti ». Et de ce constat vient le consensus dégagé au sein de la coalition politique, Jean Bertrand Aristide et son régime représentent le premier obstacle à la tenue de bonnes élections dans le pays. L’opposition rappelle que la porte de la négociation fermée le 17 décembre 2001 ( incendie de plusieurs locaux de l’Opposition par des partsans du pouvoir suite à l’annonce d’un coup d’Etat) est restée bien vérouillée. Ainsi, la convergence appelle ouvertement au départ du chef de l’Etat et de son équipe à la tête du pouvoir, par le biais de ses dirigeants Evans Paul , Victor Benoit , Serge Gilles, Hubert de Ronceray et Luc Mésadieu . La Convergence s’en tient désormais à la Résolution du 15 décembre 2002. A cette date, les partis de l’Opposition ,réunis à l’Hôtel Montana , avaient d’un commun accord appelé à la démission de Jean Bertrand Aristide , la mise en place d’un gouvernement provisoire dirigé par un juge de la Cour de Cassation et assisté d’un conseil consultatif, la formation d’un CEP de consensus avec pour objetif l’organisation d’élections crédibles en 2003. Mais en septembre 2003, l’ensemble des résolutions de l’opposition pour sortir Haïti de l’impasse est lui même dans l’impasse. M. Aristide qui devait depuis près d’un an démissionner est toujours ferme à la barre. Et pour remonter la pente, l’Opposition fait appel à la société civile, question de prêter main forte. L’un de ses dirigeants , Paul Denis, affirme qu’il est nécessaire aujourd’hui de conclure une « Alliance pour la Démocratie ».

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