Aristide se dit très touché par le décès tragique d’Amiot Métayer

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Le Président Jean Bertrand Aristide fait part de sa profonde tristesse après l’assassinat du chef d’OP des Gonaïves, Amiot Métayer. Le chef de l’Etat a tenu ses propos, jeudi 25 septembre 2003, avant son départ pour New York où il doit participer à la 58e Assemblée Générale de l’ONU. En demandant aux autorités compétentes d’assumer leurs responsabilités, Monsieur Aristide est apparu très bouleversé par le décés de « Cubain ». Le visage éploré et la voix plutôt faible, voilà comment le Président Jean Bertrand Aristide se présente devant la presse avant de quitter le pays, jeudi . Le lavalassien Amiot Métayer est assassiné et le chef de Lavalas dit être en deuil avec le coeur ensanglanté. « A chaque qu’il y a violence , mon coeur saigne », déplore le chef de l’Etat . Au moins vingt-six (26) personnes tuées dans le Plateau Central en plus du militant Lavalas Gracia Dorsaint au Cap-Haïtien, le coeur du Président est comme une plaie ouverte. Mais, l’assassinat du chef de « l’Armée Cannibale » confirmé le mardi 23 septembre ne doit pas rester sans suite, raison pour laquelle Jean Bertrand Aristide croit devoir se retourner vers les autorités judiciaires. Le chef de l’Etat parle d’Amiot Métayer comme si c’était un membre de sa famille qui est parti. Toutefois, il semble ignorer qu’aux Gonaïves, c’est son gouvernement qui est accusé et que c’est son départ que les proches de « Cubain » réclament avec fracas. Jean Bertrand Aristide ne dira pas un mot sur les affrontements qui opposent des civils à la police aux Gonaïves. Sa seule référence à la Cité de l’indépendance est pour rappeler l’affaire James Glenn White ,un pasteur américain arrêté le 9 mai 2003 avec des armes considérées comme illégales . A ce sujet , M. Aristide indique que des armes sont rentrées et se demande où sont-elles passées et combien de crimes ont été commis dans ce contexte ? A ces questions, il ne propose aucune réponse mais face à la violence, le chef de l’Etat préconise le dialogue comme instrument de paix. La paix est présentée par le Président Aristide comme un escalier que la nation se doit de gravir pas à pas. En attendant , le président Aristide a quitté le pays jeudi après-midi à destination de New-York laissant les Gonaïves en effervescence depuis la mort d’un citoyen haïtien dénommé « Cubain ».

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