Le Président Jean Bertrand Aristide évoque la possibilité d’un partage du pouvoir avec l’Opposition pour sortir le pays de l’impasse actuelle . Ces révélations ont été faites ,le mercredi 15 janvier 2003, par le dirigeant du Parti Nationaliste Progressite Révolutionnaire Haitien (PANPRA) , Serge Gilles , qui s’est entretenu avec le chef de l’Etat à la Nonciature Apostolique en compagnie de son collègue Evans Paul du parti Konvayson Inite Demokratik (KID) dans la soirée du dimanche 12 janvier . Le responsable du PANPRA fait remarquer que la question du partage du pouvoir n’a pas été approfondie vue que la réunion était axée sur les préoccupations de différents secteurs sur le spectre de la guerre civile au pays . Pour divers observateurs , la proposition de partage du pouvoir soumise par M. Aristide à certains représentants de l’Opposition apparait surprenante . Ces commentateurs se rappellent du slogan “ Nou pap separe “ qui annonçait le pouvoir sans partage de Jean Bertrand Aristide suite aux élections du 21 mai 2000 . En effet , sur le plan législatif , 71 députés sur 83 et 26 sénateurs sur 27 installés en août 2000 . De plus , en deux (2) ans, il aura eu à son actif trois (3) premiers ministres Lavalas pur sang . L’investiture avec Jacques Edouard Alexis qui a passé le maillet à Jean Marie Chérestal . Scandale de maison , querelles de famille , ce dernier quitte son poste pour un bras droit de M. Aristide , Yvon Neptune . Après deux (2) ans de pouvoir uniforme sur fond de négociations au chat et à la souris , Lavalas envisagerait de céder certaines responsabilités . Le poste de premier ministre, le renvoi du Parlement , la direction de la Police Nationale d’Haiti (PNH) entre autres seraient sur la table . Ce scénario fait remonter à la mémoire de plus d’un la situation qui prévalait au début de 1999 . Après la caducité de la 46ème Législature dominée par l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) , dirigée par Gérard Pierre Charles , le 11 janvier 1999 , il ne restait au président Lavalas, René Préval , que le partage du Pouvoir avec la coalition Espace de Concertation à travers quelques postes de ministre pour sauver son mandat . Le 6 mars de la même année , un accord a été trouvé et le tour était joué. Mais ce mariage de raison n’allait pas durer . L’Espace , minoritaire au gouvernement , se rendit compte de son incapacité à inverser la tendance et se retira . 6 mars aura été le fameux accord des désaccords car depuis , la crise dicte sa loi .
Aristide suggère à l’Opposition un partage du Pouvoir: un retour au 6 mars 99?
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