Nullement effrayé par la détermination affichée par le chef du Parquet, le député Arnel Bellizaire annonce son retour à Port-au-Prince ce jeudi.Dans des interviews accordées à des medias locaux, M. Bellizaire s’est réjoui de la solidarité de plusieurs députés qui ont fait part de leur intention de l’accueillir à l’aéroport Toussaint Louverture. Sur le point de boucler sa mission à Paris, M. Bellizaire affirme qu’il n’est pas intimidé par les menaces de la Présidence et du commissaire du gouvernement.Il inscrit sa démarche dans le cadre de la lutte pour l’instauration de la démocratie en Haïti. M. Bellizaire nie toute implication dans des actes de banditisme. Il soutient que son seul tort est d’avoir voulu protéger des dignitaires lavalas en danger durant la période de transition. Cet ancien militaire, responsable de la sécurité du Parlement en 2004, avait été appréhendé pour détention illégale d’armes à feu. Le parlementaire critique le gouvernement qui selon lui tente d’instaurer une dictature en Haïti.Il se dit prêt à faire le sacrifice de sa vie pour que la démocratie haïtienne puisse se consolider. Dénonçant le mandat d’amener émis par le commissaire du gouvernement, le député de Delmas-Tabarre fait remarquer que M. Félix Leger pouvait réaliser une enquête et transmettre le dossier à un juge instructeur.Un juge d’instruction peut enquêter sur tout individus, dit-il mettant en doute la crédibilité du chef du Parquet qui est un fonctionnaire du gouvernement. Plusieurs députés dont le président de la commission justice critiquent la démarche du chef du Parquet.Ils soulignent qu’un législateur jouissant de l’immunité ne peut être appréhendé. LLM / radio Métropole Haïti