La Police Nationale d’Haïti (PNH) est en deuil après l’assassinat, le dimanche 6 février 2005 ( premier jour gras), de quatre (4) policiers dans la zone de l’aéroport international de Port-au-Prince par des individus qui portaient le treillis vert olive. Selon la PNH, les militaires démobilisés de Ravix Rémissainthe sont les auteurs de cet acte criminel. Ces accusations sont rejetées par l’ex- caporal recherché, Ravix Rémissainthe. L’institution policière annonce qu’elle est à la poursuite des militaires démobilisés auteurs de la mort des 4 agents de la PNH qui assuraient la sécurité au niveau du char du groupe musical Djakout Mizik en construction. Selon la porte-parole de la PNH, Jessie Cameau Coicou, les témoignages recueillis sur place et des traces laissées sur les lieux du crime portent l’empreinte des ex-soldats de Ravix Rémissainthe. Mme Coicou en profite pour révéler que le groupe de Ravix Rémissainthe a fait une « alliance stratégique » avec celui de René Jean Anthony dit « Sonnen », un ancien militaire du Corps des Léopards et homme de main du régime déchu lavalas. Parallèlement, la Direction générale de la Police annonce qu’elle va lancer des opérations pour démanteler les groupes armés. Le soir du grave incident, la police avait mené une opération à la base des anciens militaires à Frères ( Pétion-Ville) mais personne ne s’y trouvait. La PNH avait sollicité l’appui de la Minustah qui aurait désisté en affirmant qu’elle planifie ses opérations, rapporte une source policière. La force de l’ONU dit déplorer la mort des policiers et se déclare prête à aider la PNH dans son enquête. La Minustah a également fait état de la libération par les anciens militaires de quatre policiers. Ces agents de la PNH ont été pris en otage suite à l’arrestation du chauffeur de Ravix Rémissainthe. Au Cap-Haïtien, les militaires démobilisés se déclarent prêts à entamer, dans le dialogue, le processus de désarmement à un moment où le dédommagement a commencé. Ils en profitent pour condamner l’assassinat de quatre policiers à Port-au-Prince. Les policiers tués auront droit à des funérailles nationales, a appris Radio Métropole.
Assassinat de quatre policiers, les anciens militaires mis à l’index par la police
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