Assassinat d’un journaliste dans la région de Petit Goave par des membres d’une Organisation Populaire (OP).

Le journaliste Brignol Lindor , directeur de la salle des nouvelles de Radio Echo 2000 à Petit Goave , a été assassiné dans la localité dénommée  » Croix Hilaire  » , par des membres d’une organisation populaire (OP). Selon les informations rapportées par des correspondants de presse , les membres de cette organisation dénommée « Domi nan Bwa  » seraient des proches du parti au pouvoir , Fanmi Lavalas. Les mêmes sources rapportent que le journaliste a été attaqué par ce groupe d’individus qui a d’abord cassé le pare-brise de son véhicule avant de le détruire. Brignol Lindor se serait alors réfugié chez un élu local (casec) qui l’aurait remis aux assaillants . Ces derniers l’ont ensuite mutilé . Le directeur de Radio Echo 2000 , Arbrun Alezi s’en prend à la Police Nationale d’Haiti (PNH) qui avait toujours minimisé, selon lui, les menaces de mort dont le journaliste faisait l’objet de la part des partisans du pouvoir à Petit Goave. M. Alezi souligne que plusieurs autorités de la ville avaient cité publiquement le nom de la victime sur une liste de personnes à administrer la méthode « zéro tolérance » prônée par le président Jean Bertrand Aristide. Brignol Lindor dirigeait la salle des nouvelles de Radio Echo 2000 à Petit Goave depuis 1995. Membre de la Fédération de la Presse Haïtienne (FPH) , ancien correspondant de Radio Signal FM, le journaliste animait des émissions d’information et d’éducation sur Echo 2000 et était professeur de sciences sociales, avocat et étudiant en ethnologie. Brignol Lindor était l’animateur vedette d’une émission d’analyse politique , très populaire, intitulée  » Dialogue  » qui lui valait énormément de menaces, selon le directeur de Radio Echo 2000. L’assassinat de Brignol Lindor intervient à un moment où les actes d’agression se multiplient contre les journalistes . Récemment , les correspondants de Radio Métropole aux Cayes et à Saint Marc ont été pris à partie par des membres d’Organisations Populaires (OP) proches du pouvoir qui reprochent à la presse de ne pas diffuser d’informations favorables au gouvernement Lavalas.

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