Atermoiements dans la mobilisation anti Préval

L’opposition haïtienne peine à intensifier la mobilisation contre le président Préval qui a entamé hier une période de prorogation de son mandat. De nombreux initiateurs du mouvement visant l’annulation du scrutin et le départ du chef de l’Etat étaient absents lors du coup d’envoi d’une série de manifestation de protestation. Turneb Delpé, l’un des chefs de file du mouvement, n’a pas pu expliquer l’absence de plusieurs leaders de partis politiques à la manifestation du 7 février.Il déplore que les forces de l’ordre aient dispersé la manifestation qui gagnait en intensité aux abords du palais national.Les employés révoqués des entreprises publiques présents en grand nombre ont réclamé à cor et a cris le départ du président Préval.Plusieurs incidents ont été enregistrés dans la région métropolitaine au cours de la journée du 7 fevrier. Des riverains font état de 4 morts et plusieurs blessés notamment dans le quartier de Fort National.A l’exception de quelques rares villes dont Jacmel et Petit Goave, la situation était calme dans les villes de province.C’est dans le sud –est que la mobilisation anti Préval a connu un bon démarrage. Gerald Mathurin, ancien ministre de Préval, affiche une grande détermination à poursuivre la mobilisation. A l’appel du CROS, plusieurs centaines de personnes avaient pris part à la manifestation.Si l’agronome Mathurin veut provoquer un départ forcé du président Préval, d’autres leaders de l’opposition préconisent une solution négociée. Le chef de file de l’Alliance, Evans Paul est de cet avis. Il croit qu’il faut aménager une sortie honorable pour Préval qui a été au service du pays.Ce dirigeant de l’Alternative souhaite un dialogue entre tous les secteurs de la vie nationale afin de trouver une solution. Cependant nombreux sont ceux qui sont dubitatifs. L’ex président du sénat, Dejean Bellizaire, envisage l’option dans laquelle le président Préval se maintient au pouvoir.Le dirigeant du MNP-28 croit que la mobilisation populaire devra se poursuivre même si M. Préval a le contrôle de la force publique. LLM / radio Métropole Haïti

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