Augmentation de la violence aux Gonaïves : une nouvelle personne a été tuée

Les actes de violence prennent de l’ampleur dans la Cité de l’Indépendance où les autorités éprouvent de plus de plus de difficulté à en assurer le contrôle . Ce mardi 20 janvier 2004, un présumé attaché ( indicateur de police) a été tué puis brûlé par les membres du Front Anti-Aristide , constitués de dissidents Lavalas. Ces derniers ont accusé la victime de livrer des informations à la police sur leurs activités dans le quartier populaire dénommé Raboteau. Dans la foulée , un sous-commissariat de police mobile placé sur la Place d’Armes lors de la brève visite du président Jean Bertrand Aristide, le 1er janvier , a été incendié par des manifestants . Lundi , deux (2) maisons ont été incendiées dont celle d’un inspecteur de police, Chariot Casimir. Les membres du Front précisent que ces actes se situent dans le cadre d’un mouvement de « déchouquage » des partisans zèlés du régime lavalas. Le même jour , des coups de feu ont été tirés en direction du Commissariat de Police de la ville par un groupe d’individus armés. Ce mardi , une personne a été blessée par balle suite à un échange de tirs entre la police et des inconnus armés. Les membres du Front de Résistance de l’Artibonite ont annoncé une mobilisation sans relâche pendant deux (2) semaines pour forcer Jean Bertrand Aristide à quitter le pouvoir. Gonaïves est en proie à la violence chronique depuis l’assassinat , le 21 septembre dernier, du puissant chef de bande Lavalas , Amiot Métayer. Ses partisans accusent le Pouvoir d’être responsable du crime. Depuis, la situation est intenable dans la Cité de l’Indépendance. Les multiples interventions de la police contre les opposants à Lavalas ont fait des dizaines de morts et blessés par balle sans oublier les victimes des dissidents Lavalas armés. Le 1er janvier , jour de la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance, le président de la République, Jean Bertrand Aristide, a écourté sa visite en raison d’échanges de tirs entre policiers et membres du Front. Le président sud-africain, Thabo Mbeki, a annulé une visite aux Gonaïves à cause des tirs en direction d’un hélicoptère de son pays qui effectuait un vol de reconnaissance.

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