AVIGES dénonce un plan du gouvernement haïtien et d’un secteur de la Communauté internationale pour libérer l’ex-premier ministre Neptune

Le coordonnateur de l’Association des Victimes du Génocide de la Scirie (AVIGES, Charliénord Thompson, dénonce un plan du gouvernement intérimaire et d’un secteur de la Communauté internationale visant à libérer l’ex-premier ministre Yvon Neptune incarcéré dans le cadre du massacre de la Scirie. Selon M. Thompson, les victimes de la Scirie ( une localité de Saint-Marc) ne négocieront pas et resteront mobiliser jusqu’à ce qu’elles obtiennent satisfaction. « Le génocide de la Scirie a été perpétré sous le gouvernement lavalas Neptune/Aristide. L’ex-Premier ministre Neptune doit fournir à la justice des explications sur sa responsabilité dans cette affaire », a déclaré Charliénord Thompson sur les onde de Radio Métropole jeudi. M. Thompson en a profité pour critiquer également les déclarations faites, en début de semaine, par l’ambassadeur Juan Gabriel Valdez, chef de la Minustah ( Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti) pour réclamer l’élargissement de M. Neptune accusé d’implication dans le massacre de la Scirie. Le chef civil de la mission onusienne en Haïti, Juan Gabriel Valdès, a déclaré mardi ne pas comprendre les raisons pour lesquelles le gouvernement Intérimaire maintient en prison l’ancien Premier ministre lavalas, Yvon Neptune. »Je comprends la nécessité pour la justice haïtienne de faire son travail mais j’estime anormal que la détention de M. Neptune soit si prolongée » a fait savoir Juan Gabriel Valdés. « Si aucune charge n’est retenue contre l’ancien Premier ministre, il doit être libéré », a-t-il poursuivi.Le ministre de la Justice, Me Henri Marge Dorléans, a affirmé avoir mis sur pied une commission en vue d’enquêter sur les motifs de la détention prolongée des prisonniers dont l’ex Premier ministre Yvon Neptune. « Si on ne peut pas faire avancer les enquêtes sur des gens en détention qu’ils soient libérés », a renchéri M. Dorléans en dénonçant certains juges sans les citer nommément, d’utiliser leur pouvoir pour faire de l’injustice.

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