Avis partagé des hommes de loi sur le fonctionnement de l’appareil judicaire depuis la montée du gouvernement Latortue

Les hommes de loi font le bilan du fonctionnement de l’appareil judiciaire, trois (3) mois après l’entrée en scène du gouvernement Alexandre/Latortue. Les avis sont très partagés autour de l’action menée par l’équipe au pouvoir pour changer l’image du système judiciaire. Plus de trois mois après l’entrée en fonction du gouvernement de transition, la justice haïtienne n’ inspire toujours pas confiance aux hommes de loi. Les travailleurs du droit sont, pour la plupart, perplexes, les signaux n’augurent pas un changement pour demain. Les affaires trainent, la compétence des magistrats laisse à désirer dans certains cas, les tribunaux négligés en majorité, trois mois après l’investiture de la nouvelle équipe gouvernementale, aucune évidence de transformation dans l’appareil judiciaire, selon l’avocate Marie Dorothy Jean Charles. Cette situation de laxisme ou encore de maladresse constatée au niveau du fonctionnement de la machine judiciaire du pays trouve son origine dans l’inaptitude des dirigeants concernés, selon Samuel Madistin. L’avocat met sur le compte des responsables du ministère de la justice toute la faiblesse du système trois mois après. Au temple de Thémis, tout le monde n’est pas incisif à l’égard des nouveaux responsables de la justice, certains appellent à une analyse plus profonde de la situation judiciaire du pays avant toute critique, c’est le cas de Jean Bergemanne Berrette. Dans les couloirs du palais de justice de Port-au-Prince, la question fait l’objet de débats entre collègues et autres justiciables et de chaque côté le jugement est critique. Maitre André Dabel reconnaît aussi la défaillance de la machine judiciaire mais se déclare plus confiant aujourd’hui car, à son avis, le panorama est différent. C’est chacun son évaluation, son approche de la justice haïtienne dans le contexte de la transition démocratique et c’est chacun aussi sa plainte contre le système judiciaire et ses tenants.