Bilan de la semaine du lundi 29 avril au 3 mai

L’affaire Proper Avril, la nouvelle épine aux pieds du pouvoir lavalas. C’est de rebondissements en rebondissements que la nouvelle arrestation de Prosper Avril provoque de remous, éclaboussant à tout bout de champ le régime. En début de semaine, les révélations faites par le juge chargé de l’instruction du massacre de Piattre ont mis à nu des dessous de cette affaire. Henry Kesner Noël déclare avoir été pressuré par le pouvoir pour inscrire le nom de Prosper Avril, de Hérard Abraham et de Acédius Saint-Louis sur la liste des personnes suspectes d’implication dans le massacre des paysans, le 12 mars 1990. L’avocat Calixte Délatour, l’un des intermédiaires, a démenti avoir transmis le message de l’exécutif au juge lors d’une réunion au bureau du secrétaire d’Etat à la sécurité pubblique mais a reconnu avoir un contentieux personnel avec le général Prosper Avril . De son côté, Jean Gérard Dubreuil confirme la tenue de la rencontre à son bureau mais, Pas de pression, dit M. Dubreuil. Pas de réaction officielle du pouvoir, le chef de l’Etat qui distribuait des tout terrains et autres moyens à des juges d’instruction qui traitent des dossiers brûlants, selon lui, dément que des pressions soient exercées sur les magistrats. Il laisse percevoir, toutefois, qu’une main étrangère tire les ficelles pour contraindre les magistrats à quitter le pays afin de dénoncer le pouvoir lavalas. Mais globalement, Jean Bertrand Aristide se défend d’interférer dans les affaires judidiciares. Entretemps, les avocats de Prosper Avril qui menacent de transférer le dossier à la Cour Interamericaine des Droits de l’homme , plaident en faveur de la radiation de Calixte Délatour du Bareau de Port-au-Prince, tandis que des organisations de défense des Droits de l’homme réclament du pouvoir lavalas des explications claires sur l’implication ou non de l’ancien général président dans le massacre de Piattre. Des voix s’élèvent pour dénoncer la dépedance du pouvoir judiciaire par rapport à l’exécutif. Les professionnels de la justice sont donc appelés à observer une journée de travail le mardi 7 mai . La justice a reçu un coup cette semaine. Des individus armés ont fait irruption au bureau d’un juge instructeur, Josselyn Saint-Clair. Les bandits ont subtilisé plusieurs documents. On ignore les dossiers que traitait le magistrat instructeur. Au ministère de la justice jusqu’au vendredi 3 mai, personne n’avait pas encore réagi. La semaine du 29 avril au 3 mai a également débuté avec du grabuge à Port-au-Prince. Des organisations populaires (OP) lavalas de Martissants non satisfaits de la prestation du pouvoir ont cassé des pare-brises de véhicules. A la faveur des pluies diluviennes qui s’étaient abattues sur Port-au-Prince et qui ont gêné la circulation les manifestants avaient dressé des barricades de pneus enflammés . Des hommes armés ont ouvert le feu sur des manifestants, au moins deux personnes ont été tuées dont une adolescente de douze ans. Les op protestataires étaient entendus par le président de la République en milieu de semaine. Le chef de l’Etat en a profité pour solliciter leur contribution dans la campagne de l’alphabétisation. De leur côté, les op souhaitent la création d’une secrétairerie d’Etat à l’organisation. Dans l’intervalle , la vague de violence a déferlé sur Belladère. Des bandits armés ont assiégé le commissariat de la ville à l’aube du 1 er mai. Le coordonnateur de fanmi lavalas dans la zone a été tué lors de l’attaque. De belladère à Jérémie la violence devient une constante. Des manifestants ont gagné les rues cette semaine pour protester contre le tansfert du curé Jude Berthomieux Frédéric. Ce dernier tient depuis quelques temps un discours critique dénonçant la corruption qui semble gangréner l’église catholique. Des prêtres semblent tourner le dos voire fouler au pied le serment de chasteté . Un ton que d’autres dirigeants de la hierarchie de l’Eglise Catholique ne semblent pas trop bien digérer. Face à la manifestation des élèves qui frise la dégénérescence, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Jean Gérard Dubreuil, a effectué le déplacement dans la grand-Anse. il devait pour l’occasion transmettre la solidarite du chef de l’Etat haitien à Willy Romélus qui serait à la base du transfert du père Jude Berthomieux Frédéric. La protestation contre le transfert du curé nous rappelle d’autre situation semblable qu’Haiti a connu dans le passé. Cette semaine c’était la fête de l’agriculture et du travail , étant donné qu’elle concïndait avec la patronnale de Jacmel, des milliers de pèlerins avaient mis le cap sur le Sud-Est. L’occasion était tout indiquée pour l’évêque de Jacmel de s’en prendre au chef de l’Etat qui n’aurait pas tenu ses promesses, selon monseigneur Guyre Poulard. Le prélat a également mis en doute la réelle volonté des dirigeants lavalas d’engager de sincéres négociations qui puissent aboutir. Contrairement aux années précédentes, le chef de l’Etat attendu à Jacmel y a brillé par son absence. Jean Bertrand Arisitide avait choisi le Champs-de-Mars pour participer à la foire de l’agriculture et de l’artisanat qu’il a lui même cloturé 24 heures après, il s’était également rendu à Monfleury (Tabarre) pour l’inauguration d’un complexe de logements sociaux. De nombreuses activités ont marqué la journée mondiale de la presse ce vendredi 3 mai. Des journalistes comme Clarens Renois, Liliane Pierre Paul, Variot Céran, Yves Marie Channel, Ady Jean Gardy et Guy Delvas ont défilé dans deux panels différents au Centre Haïtien de Presse (CHP) pour dresser le bilan de la presse haitienne au 21 ème siècle. Une presse encore marquée par la modernisation des difficultés et la nécessité d’une législation. Mais les journalistes rejettent globalement l’idée que la presse soit régulée par l’Etat. Et c’était la remise du prix Jean Dominique sur la liberté de la presse à Nancy Roc de Radio Métropole et Marcus Garcia de Mélodie FM et deux autres jeunes confrères, prix lancé par l’UNESCO. La Fédération Haïtienne de la Presse a décoré des journalistes cette semaine tandis que l’AJH a organisé une marche pour dénoncer l’impunité dans le pays. Parallèlement, le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haitiens a lancé le vendredi 3 mai le fonds pour la liberté de la presse. Reporters Sans Frontières, à l’occasion du 3 mai, a mis à l’index le président haitien. Jean Bertrand Aristide figure désormais sur la liste des prédateurs de la presse, le 38 ème, selon Robert Ménard. Le comportement de ce dernier est qualifié de raciste par le chef de l’Etat haitien qui a renouvelé sa solidarité à la presse haïtienne à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Coup dur contre la commercialiation des fruits de mer. Les Etats- Unis viennent d’imposer un embargo sur l’importation de crevette d’Haïti en raison d’une méthode de pêche qu’ils estiment nuisible aux tortues de mer. Par ailleurs, des spécialités invités par le gouvernemenr ont exprimé d’autres préoccupations. Ils estiment que le taux de consommation de la drogue est en nette augmentation en Haïti. Le dossier des coopératives a été encore une fois à l’ordre du jour cette semaine au Parlement. Le président de la commission Finances au Sénat, Prince Pierre Sonson, a exprimé ses réserves par rapport à la loi réglementant les coopératives d’épargne et de crédit. Cette semaine des activité de la Banque Haïtienne de Développement dont les actifs vont être liquidés. Une décision contestée par la commission Finances du Sénat, De contestation en contestation, le staff “VIP” a mis fin le vendredi 3 mai au feuilleton radiophonique. Une décision désapprouvée par le public mais l’équipe rassure les branchés que la première saison du feuilleton sera rediffusée, rendez-vous dans quatre (4) mois pour uen nouvelle saison.

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