Vers une grande mobilisation contre le cancer en Haïti

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La Société Haïtienne d’Oncologie (SHONC) et l’Institut Haïtien d’Oncologie(IHDO) se préparent à lancer une vaste campagne de lutte contre le cancer. La SHONC et l’IHDO cherchent à sensibiliser la population dans son ensemble sur les dangers des cancers du col de l’utérus, du sein et de la prostate notamment. Une première rencontre avec divers secteurs de la société s’est déroulée le jeudi 2 mai 2002 au local de l’IHDO, à Delmas ( Port-au-Prince). A l’instar de la pandémie du sida, le cancer fait un nombre indéterminé de victimes dans le monde chaque année. En Haïti, en raison du manque de moyens économiques et de volonté politique pour lutter contre cette pathologie, de plus en plus de cas sont signalés. Ils concernent, pour la plupart, des femmes de moins de 40 ans. Leurs deux principaux enemmis sont les cancers du col de l’utérus et du sein. Une femme sur dix sera frappée par cette dernière pathologie pendant son existence, selon des études réalisées par des oncologues. Et toute femme ayant une vie sexuelle active présente des risques de développer un cancer du col de l’utérus. Ce destin malheureux peut être contrecarré, affirme le responsable de la Société Haïtienne d’Oncologie, le docteur Jean Cantave. Le praticien repose sa thèse sur la prévention qui marche de pair avec l’éducation de la population. Ainsi, il entend impliquer tous les secteurs dans sa démarche. La SHONC veut avancer sur différents fronts à la fois. Outre la campagne de sensibilisation et de prévention qui devrait s’intensifier dans les mois à venir, la SHONC entend poursuivre les initiatives déjà mises sur pied dans le cadre de la lutte contre le cancer. Citons entre autres, les foires et les séminaires. La prochaine séance de formation est prévue pour les 3, 4 et 5 juillet. Mais la SHONC ne participe pas uniquement à la formation des secteurs impliqués dans la lutte, elle assure la prise en charge d’une centaine de femmes souffrant de cancer du col et des seins grâce à un accord qui la lie avec une organisation soeur en République Dominicaine. Mais il n’y a pas que les femmes à encadrer et sensibiliser, répète le docteur Jean Cantave, les hommes sont aussi concernés par la campagne de prévention. Leur enemmi numéro un est le cancer de la prostate. A partir de la quarantaine, ils ont pour obligation de se faire tester régulièrement afin d’éviter les souffrances provoquées par cette maladie. Des tumeurs dépistées précocément sont curables et les risques de réapparition de cellules cancéreuses sont neutralisés.

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