Le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, relève de nombreux points positifs dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire au cours de cette année.Il cite entre autres l’organisation des assises criminelles dans plusieurs juridictions visant à combattre le phénomène de détention préventive prolongée. » Les assises ont permis de fixer les sorts de nombreux détenus dont des kidnappeurs qui ont été condamnés », explique t-il.Pierre Espérance se réjouit de l’effort de l’exécutif qui a mis à la disposition de certains magistrats des matériels, dont des véhicules en vue d’augmenter l’efficacité des différents échelons du pouvoir judiciaire.D’autre part, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains relate des aspects négatifs, tel l’implication du gouvernement dans des dossiers judiciaires tels le massacre de la scierie et la faillite de la Société Caraibéenne de Bank (Socabank).M. M. Espérance assimile à des pressions les interventions du chef de l’état sur le dossier de la Socabank.Tout en qualifiant ces interventions d’inopportune, M. Espérance rappelle que le gouvernement ne doit pas intimider les doyens des tribunaux qui ont pour devoir de respecter les droits des justiciables.Dans le cadre du dossier du massacre de la scierie, M. Espérance dénonce les interventions du ministère de la justice qui selon lui aurait occasionné le décès du président de la cour d’appel des Gonaives. » Il ne faut pas domestiquer la justice « , dit-il précisant que les responsables de l’exécutif doivent s’abstenir d’opiner sur des dossiers traités par les autorités judiciaires.Par ailleurs, Pierre Espérance soutient qu’il y a eu au cours de cette année des procès bâclés tels ceux sur l’assassinat de Brignol Lindor et l’attaque contre les étudiants de la faculté des sciences humaines.
Bilan mitigé pour le système judiciaire selon le RNDDH
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