La police Nationale d’Haiti (PNH) dresse un premier bilan de l’opération internationale anti-drogue “ Ouragan 2” dont le centre de commandement est basé en République Dominicaine . La PNH fait état de plusieurs perquisitions à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province telles le Cap, Jacmel, Les Cayes et Mirebalais qui ont conduit à des arrestations et des saisies d’armes . Le porte-parole de l’Institution Policière , Jean Daddy Siméon , annonce des avis de recherches contre les trafiquants en fuite . M. Siméon précise qu’il s’agit d’une nouveauté par rapport à la première phase de l’ Opération Ouragan. Interrogé sur les reproches de brutalités faits à aux agents du BLTS durant les fouilles au Cap-Haitien, l’inspecteur Siméon a écarté toute possibilité de violence soutenant que les perquisitions s’effectuent en présence d’officiers judiciaires. La phase 2 de cette opération est lancée à un moment où le président Aristide défend le bilan de son gouvernement dans le cadre de la lutte contre le trafic de la drogue. Dans une interview à la presse dominicaine , cette semaine, le Chef de l’Etat a soutenu qu’avant sa prise de fonction le 7 février 2001 , 14% de drogue transitait d’Haiti pour les Etats-Unis avant de tomber à 9% . Au mois de septembre 2001, les polices haïtienne, dominicaine et américaine avaient lancé une importante opération contre les trafiquants de stupéfiants en Haïti. Les régions ciblées : le Nord , le Nord-Ouest et la Grande Anse. Une vingtaine de commerçants avaient été arrêtées à Port-de-Paix dans le cadre de l’opération anti-drogue baptisée « ouragan » . Dans des déclarations faites dans la presse, les commerçants interpellés s’étaient montré très critiques vis-à-vis de cette initiative de la Police qui n’avait pas fait l’unanimité chez les parlementaires. Le sénateur lavalas de la Grand Anse Gérald Gilles avait salué l’opération » ouragan » qui devait mettre un terme aux activités des trafiquants de drogue. Toutefois, le parlementaire avait demandé aux policiers de respecter les droits des personnes qui devraient être éventuellement arrêtées. En revanche, le député du Cap , James Desrozin avait indiqué que le moment étaitt mal choisi pour ce genre d’opération menée avec le support de la Drug Enforcement Agency (DEA) . “c’est une ingérence dans les affaires internes du pays par cette communauté Internationale qui ne fait qu’étrangler Haïti sur le plan économique” avait-t-il notamment déclaré. Parallèlement, le maire de Milot avait dénoncé l’opération « ouragan » . Moïse Jean Charles avait estimé que cette action conjointe risquait de destabiliser l’économie nationale . Le président de l’Association des Maires du Nord avait demandé au Président Aristide de mettre fin à cette situation dans le meilleur délai. L’opération « ouragan » entre dans le cadre de la lutte internationale contre la drogue. Haïti a signé des conventions qui autorisent notamment les forces anti-drogue américaines à opérer sur le sol national.
Bilan partiel de l’Opération anti- drogue “Ouragan 2”
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