Des députés ont formulé de nouvelles exigences dans le cadre des négociations entre les pouvoirs exécutif et législatif visant à modifier la loi sur le budget rectificatif. Certains élus réclament une allocation de 2 millions de gourdes pour les différentes communes comme condition préalable à la ratification du budget rectificatif. Le ministre des finances, Daniel Dorsainvil, avait indiqué la semaine dernière que les élus avaient déplacé 576 millions de gourdes des différentes allocations.Ces modifications trop importantes ont été rejetées par le chef de l’état qui avait renvoyé au parlement le projet de budget ratifié. De plus, le président de la commission finance de la chambre basse, Jonas Coffi, avait qualifié d’affront la proposition du gouvernement de déléguer des experts en vue d’aider les députés à analyser le budget. Les négociations entre les élus et les ministres des finances et de la planification n’ont pas permis de trouver une solution au problème. Le député de Jérémie, Louis Ysidor Mercier, affirme que les 2 millions de gourdes doivent être inclus dans le fonds de développement communal en vue de faciliter la réalisation de travaux d’infrastructures. La rencontre au palais national, vendredi dernier en présence du chef de l’état, n’a pas permis de rapprocher les positions des protagonistes. » Nous voulons que les fonds soient attribués à des secteurs qui peuvent avoir un impact sur la vie quotidienne de la population « , indique Jean Rigaud Bellizaire, rapporteur de la commission finance. En échange d’une rallonge les députés exigent une allocation substantiel pour leurs communes estimant que les actions du gouvernement ne sont pas ressenties par la population. En formulant cette requête les parlementaires veulent avoir droit à une partie de l’excédent budgétaire, évalué à 25 millards de gourdes, rappelant que les ministres n’arrivent pas à utiliser les fonds qui leur sont alloués.
Bras de fer entre le parlement et l’exécutif autour du budget
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