Une commission gouvernementale réclame la fermeture des prisons pour les enfants

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La commission consultative sur la détention préventive prolongée a présenté hier son second rapport sur la situation dans le système carcéral.Le président de la commission, Jean Frederic Beneche, soutient que le rapport traite de la situation des mineurs et des moyens de rendre harmonieuses les relations entre les différents canaux. Le président de la commission affirme que la détention préventive prolongée est un problème global et concerne les systèmes pénitentiaires et judiciaires. » Il y a un disfonctionnement des deux systèmes », dit-il notant qu’un juge d’instruction peut avoir une trentaine de dossier à analyser.  » Au cabinet d’instruction on n’auditionne pas les personnes concernées suivant un ordre chronologique  » indique t-il tout en faisant état d’un blocage au niveau des juges d’instruction. » De plus des ordonnances sont bloqués parce que des greffiers n’ont pas acheminé les dossiers au Parquet », ajoute t-il. Le rapport recommande au ministre de la justice d’adopter des dispositions en vue de faciliter la communication entre les différentes instances. D’autre part, la commission recommande la fermeture de la prison pour enfant et sa reconversion en un centre de transit.Il estime que les centres de détention pour enfant ont été créés en violation de la loi de 1961, précisant que l’état a régressé dans le domaine du droit des enfants. » Le centre de transit doit accueillir l’enfant ayant perpétré une infraction en attendant une décision du juge pour enfant », dit-il précisant que l’enfant sera transféré plus tard dans un centre d’éducation collective ou d’accueil. M. Beneche rappelle que les enfants représentent une catégorie vulnérable qui doit être protégée d’abord par l’état et ensuite par les parents. » La vision de la loi est de transformer l’enfant afin qu’il devienne un citoyen », ajoute t-il. Dans le premier rapport la commission avait attiré l’attention sur le grand nombre de personnes gardées en prison en dépit d’une décision de justice favorable. Interrogé sur les dispositions adoptées après la publication du premier rapport, Maître Beneche se déclare satisfait des mesures urgentes du commissaire du gouvernement.

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