La tension persiste à Cité Soleil ( Grand Bidonville de Port-au-Prince )notamment dans le quartier dénommé “Cité Boston”, théatre d’incidents meurtriers, le week-end du 24 au 26 mai 2002 . Les habitants de la zone, en colère, demandent l’arrestation du commissaire de police de Delmas et n’entendent pas déposer, sans condition, les armes. Les riverains réclament justice et réparation pour les trois (3) jeunes tués par la police à Cité Soleil le samedi 25 mai. Ces trois victimes seraient des militants politiques expliquent ces habitants de la Cité Boston. Certains d’entre eux mettent à l’index le président Jean Bertrand Aristide tandis que d’autres s’en prennent à la police. Ils demandent au chef de l’Etat de se positionner dans cette affaire. La situation de tension qui règne depuis trois (3) jours à Cité Boston ne serait que le début d’une guerre annoncée par les amis et proches des trois (3) victimes. Ces derniers se déclarent en mesure d’affronter la police, d’ailleurs ,ils disent posséder des armes à feu et défient les forces de l’ordre. Et pour joindre la parole aux actes, le mardi 27 mai, des barricades enflammés ont été érigées dans le quartier populaire de Cité Soleil. Une brigade spécialisée de la police a dû intervenir pour tenter de ramener l’ordre . Rosemond Titus, Fenton Joseph et Makentoch ainsi connus, trois (3) jeunes du quartier de Boston à Cité Soleil, ont été tués au cours d’échanges de tirs avec la police , selon l’institution policière. Pour la Police Nationale d’Haiti (PNH), les victimes seraient des bandits et auraient participé à des actes de kidnapping. Le chef de l’Etat Jean Bertrand Aristide qui avait présenté ses sympathies aux parents des victimes a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Calme précaire à Cité Soleil, haut lieu de turbulences
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