La situation des droits de l’homme en Haiti toujours préoccupante , selon Amnesty International

La situation des droits humains en Haïti continue de représenter une source de préoccupations pour Amnesty International. Dans son rapport annuel, Amnesty met particulièrement l’accent sur la dégradation de la situation en matière de liberté de la presse. L’organisation fait état du nombre important de journalistes qui ont été contraints de fuir le pays pour échapper aux menaces proférées par les partisans du pouvoir. Amnesty International évoque également le meurtre de Brignol Lindor et le blocage qui entoure l’enquête sur l’assassinat de Jean Léopold Dominique. L’organisation de défense des droits humains fait également état de pressions exercées par le pouvoir Exécutif sur l’appareil judiciaire dans le traitement de certains dossiers. Elle plaide enfin en faveur du respect des droits humains en Haïti. Amnesty International critique aussi la République Dominicaine sur le dossier du rappatriement des haïtiens en situation irrégulière. Dans son rapport annuel, l’organisation indique que les responsables dominicains ont continué tout au long de l’année à procéder aux rapatriements forcés des personnes d’origine haïtienne ou de dominicains soupçonnés d’être haïtiens en raison de la couleur de leur peau. Elle évoque l’agression subie par le militant des droits humains, le père Pedro Ruquoy , du Centre Pont , qui avait également été l’objet de menaces de mort par des inconnus. Amnesty rappelle l’incident du 16 janvier 2001 au cours duquel des militaires dominicains ont ouvert le feu sur un camion qui transportait des haïtiens de l’autre côté de la frontière où deux (2) personnes avaient été tuées. L’armée dominicaine a effectué des rapatriements massifs d’haïtiens considéré comme illégaux, au cours des derniers mois. Leur nombre a atteint près de 5 mille entre janvier et mars, selon un rapport que vient de publier le service Jésuite aux réfugiés.

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