Calme précaire aux Gonaïves

Les membres des Organisations Populaires (OP) Lavalas des quartiers populaires de  » Raboto » et de  » Dekawo » ont décidé d’observer une trève après les violents affrontements de la semaine écoulée . Ces OP annoncent une rencontre pour ce lundi 25 février 2002 au Palais National avec le président Jean Bertrand Aristide afin de mettre un terme à ce conflit qui a pour origine la détention préventive prolongée du nommé Guy Louis-Jacques . Les membres du quartier populaire  » Dekawo  » sont sur pied de guerre depuis le mercredi 20 février dernier suite au transfert au Pénitencier National de M. Louis-Jacques . Les riverains réclament sa libération car , selon eux , la justice haitienne est malhonnête en maintenant en prison un détenu depuis six (6) ans sans jugement . Guy Louis-Jacques est accusé de tentative d’assassinat sur la personnes d’Amiot Métayer alias  » Cubain  » membre du parti au pouvoir Fanmi Lavalas. Les partisans de « Cubain » réclament son maintien en prison et promettent de  » détruire  » le quartier de  » Dekawo » si Guy Louis-Jacques , autrefois combattant de lutte d’Amiot Métayer , est libéré. La police a eu du mal vendredi dernier à mettre de l’ordre dans la Cité de l’Indépendance à cause des barricades enflammées et des affrontements entre ces deux (2) quartiers populaires . Par ailleurs, à Port-au-Prince , la Police Nationale d’Haïti (PNH) a annoncé qu’il planchait actuellement sur un plan de renforcement de la sécurité. Selon le directeur général de la PNH, Jean Nesly Lucien , l’institution va mettre tout en oeuvre pour mettre hors d’état de nuire les bandits. Cette annonce intervient après que des individus armés eurent ouvert le feu sur des laveurs d’auto à Nazon à l’endroit où le député des Gonaïves , Marc André Dirogène , a été assassiné , le dimanche 17 février dernier . Les agents de l’ordre doivent également continuer à affronter le phénomène du kidnapping bien qu’une pause apparente est observée ces derniers jours . Ils doivent aussi faire face à de violents mouvements déclenchés par des membres d’Organisations Populaires (OP) proches du régime en place.

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