La délégation de congressmen du Black Caucus a mis fin, le vendredi 22 février 2002, à une visite de 72 heures à Port-au-Prince. Les parlementaires noirs américains réclament la levée des sanctions tout en appelant le chef de l’Etat haïtien à relancer les discussions de sortie de crise et à professionaliser la Police Nationale d’Haiti (PNH) . Au terme de leur mission en Haïti, les parlementaires John Conyers et Carrie Meek ont fait le point sur les différentes rencontres avec le président Aristide notamment. “ Nous avons eu d’importantes discussions au cours de ces trois (3) jours derniers, mais nous sommes encore concernés par l’avenir d’Haïti” soulignant tous deux qu’ils sont des amis de longue date du pays . “ L’échec d’aboutir à une solution à l’impasse politique entre le gouvernement d’Aristide et la Convergence Démocratique peut conduire à l’anarchie dans un proche futur” ont-ils ajouté. Les congressmen du Black Caucus ont formulé le souhait qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais. “ Nous croyons que la chance de résoudre enfin cette longue crise politique est à la portée des leaders de la nation dans la mesure où ces derniers saisissent l’opportunité” a pour sa part déclaré John Conyers. Il a également souligné que la corruption qui sévit actuellement au sein du gouvernement Lavalas et de la Police est endémique et inadmissible. “ Le gouvernement doit trouver un moyen de résoudre ce problème” affirme M. Conyers. Pour sa part, Carrie Meek a fait tout un plaidoyer pour la reprise de l’assistance internationale à Haïti. “ La reprise de l’aide est d’une importance capitale pour moi. Si elle est utilisée de façon convenable, cet argent pourra contribuer à resoudre certains des problèmes existants” a-t-elle déclaré. Dans un communiqué rendu public après la visite de la délégation du Black Caucus, l’ambassade américaine à Port-au-Prince a indiqué que les discussions entre les congressmen noirs américains et le président Aristide ont porté sur » le fonctionnement du Parlement , la sécurité , la corruption largement répandue , l’inefficacité de la police et de la justice, les violentes attques du 17 décembre 2001 , la dégradation de l’autorité de la loi et les prêts et subventions internationaux gelés en raison de mécontentement de la communauté internationale . Le communiqué poursuit que le congressman John Conyers a déclaré au président Aristide que » la corruption qui sévit actuellement au sein du gouvernement et la police est endémique et inadmissible et le gouvernement doit trouver un moyen de résoudre le problème « . Le président Jean Bertrand Aristide a assuré les membres du congrès de son intention de travailler avec tous les acteurs de la crise y compris l’Opposition et la société civile, de façon à créer un gouvernement d’ouverture qui pourra aller vers de nouvelles élections dans le pays. M. Aristide qui a eu une rencontre avec les parlementaires Lavalas le vendredi 22 février 2002, s’est engagé à combattre la corruption , la violence , le trafic de la drogue et la pauvreté. Le groupe de Convergence Démocratique par la voix de l’un de ses porte-parole ,Micha Gaillard ,a salué la position du Black Caucus relative à la corruption qui règne au sein du pouvoir Lavalas .
Le Black Caucus, inquièt pour l’avenir d’Haiti, dénonce la corruption au sein du pouvoir Lavalas
Publicité