Caraïbes F.M. reprend ses émissions d’information

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La radio privée , Caraïbes F.M. , a recommencé à diffuser des nouvelles dans la matinée de ce lundi 3 novembre 2003, environ une semaine après avoir été la cible d’inconnus armés circulant à bord d’un pick-up d’un organisme d’Etat , l’Office National du Cadastre. L’édition du matin de 5.30 a été consacrée à la situation de violence chronique régnant à Cité Soleil qui vient de franchir un nouveau pallier avec l’assassinat du chef d’OP Lavalas ,Rodson Lemaire alias « Colobri », dans la nuit du vendredi 31 octobre au samedi 1er novembre . Selon un présentateur rapportant les propos du directeur général , Patrick Moussignac, la radio dénonce à nouveau cette attaque dont elle a été l’objet . Il a poursuivi que le moment est à la réconciliation à la veille de la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance . L’Association des Journalistes (AJH) et l’Association Nationale des Médias Haitiens (ANMH) avaient condamné cette attaque tout en mettant l’accent sur la campagne de discrédit sur la presse indépendante menée ces derniers temps par le gouvernement . Des inconnus armés ont ouvert le feu, dans la soirée du mardi 28 octobre 2003 sur le local de Radio Caraïbes sans faire de victimes. Cependant, la voiture du chroniqueur sportif, Harold Domond, a été criblée de balles. Les assaillants qui opéraient à visage découvert ont lancé des slogans hostiles à la station de radio. Le directeur de la salle des nouvelles de Caraïbes FM, Jean Elie Moléus, qui intervenait, le mercredi 29 octobre, sur les ondes de Radio Métropole, a dénoncé cette attaque. La station avait cessé ses émissions momentanément ce 29 octobre pour évaluer la situation compte tenu de l’inquiétude grandissante des journalistes affectés à la salle des nouvelles. « Cette attaque fait suite aux récentes menaces proférées contre la station », a déclaré M. Moléus . Cette attaque armée contre Radio Caraïbes intervient à un moment où la presse indépendante fait l’objet de vives critiques de la part de certains membres du gouvernement Lavalas. Outre Caraïbes FM, Radio Kiskeya, Vision 2000, Radio Métropole, ont été, à plusieurs reprises, l’objet de menaces voilées. Le secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, a pointé du doigt la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) dans l’attaque perpétrée contre le local de Radio Caraïbes F.M.. M. Dupuy avait rappelé les remarques faites quelques heures plus tôt, selon lesquelles le rapport de la NCHR annonçait le mauvais temps dans le secteur de la presse. Toutefois, Mario Dupuy avait admis que le véhicule utilisé pour perpétrer ce forfait est affecté au service de l’Etat Haïtien.

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