
« Archives en danger : protéger les identités mondiales » était t le slogan de la célébration de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel de cette année . En cette occasion L’Institut Audiovisuel d’Haïti (IAH) en partenariat avec le ministère de la culture et L’UNESCO a organisé une exposition de supports audiovisuels à travers le temps. Des matériels audiovisuels pour la plupart, vieux de plus de 50 ans ont été exposés au Ciné théâtre triomphe. Une conférence débat sur plusieurs thématiques a été également réalisé avec des experts dans le domaine de la conversation des documents audiovisuels. Dans son message la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a fait remarquer , le patrimoine audiovisuel, comme les films, les programmes de radio et de télévision, les enregistrements audio et vidéo, représente notre histoire, et porte un témoignage unique sur nos sociétés et sur la diversité des cultures du monde. « Ce patrimoine est une source incomparable pour comprendre les vingtième et vingt et unième siècles. Il reflète l’identité des peuples, et démontre la richesse des cultures nationales à travers leurs différentes traditions et langues. En faisant appel immédiatement à l’image et au son, souvent bien au-delà des frontières locales et des barrières de la langue, ce patrimoine est un complément indispensable aux documents et aux archives plus traditionnelles », peut-on lire dans ce communiqué. Elle estime qu’il Iest indispensable que ce patrimoine audiovisuel soit accessible et que chacun puisse s’y retrouver. Pourtant les documents audiovisuels sont aussi vivants qu’ils sont vulnérables et fragiles. Une grande partie du patrimoine audiovisuel du monde a déjà été irrévocablement perdu par la négligence, la destruction, la malchance ou le manque de ressources, de compétences et de structures adaptées, appauvrissant ainsi la mémoire de l’humanité. Cette vulnérabilité est particulièrement aiguë dans les situations de conflit. Leur disparition nous empêche aussi parfois de comprendre finement l’histoire des sociétés et de leurs peuples. Il nous reste entre 10 et 15 ans pour transférer les enregistrements audiovisuels disponibles sur des supports numériques et empêcher leur extinction. « Nous devons unir nos efforts pour changer cette situation – car la compréhension et le partage de cette histoire récente est d’une importance capitale non seulement pour des questions d’appartenance et d’identité, mais aussi pour mieux comprendre les relations et les enjeux des sociétés contemporaines », a déclaré Madame Bokova. Le programme de l’UNESCO pour la Mémoire du monde participe à cet effort, et chacune de ses inscriptions est l’expression d’une mémoire collective enracinée dans les archives et les documents laissées par les générations antérieures. Car il ne suffit pas de « sauvegarder pour sauvegarder » : il faut encore que chacun puisse mettre les documents en perspective, pour éclairer leur sens aujourd’hui, comprendre leur signification pour telle ou telle société, et ce qu’ils peuvent nous dire sur notre humanité commune. Le patrimoine audiovisuel joue un rôle essentiel dans ce travail, pour encourager ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise. Il peut ainsi contribuer à nourrir les valeurs universelles et la construction d’une culture de la tolérance et de la paix. Dans cet esprit, pour cette Journée mondiale, je demande à tous les États membres, producteurs et consommateurs d’images et de sons, et aux institutions responsables de leur sauvegarde, d’unir leurs forces pour protéger et partager notre richesse audiovisuelle commune. EJ/Radio Métropole Haïti