Célébration de la journée internationale des droits de l’homme sur fond de graves violations des droits humains en Haiti

Le 54ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ce 10 décembre 2002 , est célébré au pays dans un contexte de détérioration de la situation des droits humains . Dans un communiqué publié à l’occasion du 10 décembre, le Centre Oecuménique des Droits Humains (CODH) reprend le slogan “ nou bouke “ de l’Opposition qui traduit un ras le bol de la population en raison des violations de ses droits. Le Centre parle également d’effondrement du système des droits humains et dit  » non aux élections bidons ,non aux arrestations illégales , non aux bâtons , aux fouets, non aux disparitions , non aux détournements des fonds publics et non au mensonge « . L’organisme dirigé par Jean Claude Bajeux souhaite la mise en place d’un gouvernement formé de citoyens responsables compétents , simples et vrais pour mener à bien la barque de la nation . “ Des citoyens qui soient de vrais hommes d’Etat et non pas des farceurs acculés à improviser et à mentir , nous voulons appartenir à une nation qui soit une vraie communauté où tous les enfants sachent lire, écrire, chanter et danser “ termine cette note du Centre Oecuménique des Droits Humains . Pour sa part, la Coaliton Nationale pour les Droits des Haitiens (NCHR) se dit alarmée par les violations systématiques des droits humains en Haiti . “ L’haitien est aujourd’hui incapable de prendre part en toute sureté aux débats ou à l’action politique . Il n’est pas protégé contre l’arrestation illégale , la bastonnade ou la détention arbitraire “ , écrit la NCHR. Pierre Espérance , le responsable de cette organisation, précise que le 54 ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme coïncide avec le retour dans les discours officiels  » de la question de couleur et de la lutte des classes , des intrigues politiciennes qui ont marqué si douleuresement notre histoire du peuple « . Les sept (7) journalistes des Gonaïves qui ont fui leur ville pour échapper à la terreur de l’organisation populaire Lavalas dénommée  » l’Armée Cannibale » dénoncent les autorités du pays à l’occasion de la célébration du 54ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. Dans une déclaration faite , ce mardi 10 décembre, les sept (7) journalistes dont le correspondant de Radio Métropole , Jean Robert François , appellent également la communauté internationale et des secteurs concernés par la question à jouer leur partition dans le cadre de ce dossier .Les journalistes des Gonaïves qui sont actuellement à Port-au-Prince font part de leurs préoccupations et s’en prennent au haut commandement de la police qui avait promis de garantir leur sécurité.

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