Certains chefs de gangs souhaitent sortir du labyrinthe de violence, révèle M. Jean Rebel Dorcenat. Membre de la Commission Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CNDDR), M. Dorcenat a recueilli les confessions de plusieurs chefs de gangs.
Selon lui, de nombreux chefs de gangs, devenus riches, ont peur de mourir lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. M. Dorcenat indique que ces chefs de gangs se plaignent que l’État refuse de prendre en charge leur situation. Il confie également que les autorités sécuritaires n’ont pas été en mesure de garantir la sécurité du chef de gang Micanor, qui souhaitait se rendre à la justice.
Certains chefs de gangs eux-mêmes seraient exaspérés par la situation, selon l’avis de M. Dorcenat.
Intervenant dans l’émission Le Point de Télé Métropole, M. Dorcenat s’est interrogé sur la volonté réelle des autorités à résoudre le problème des gangs armés. Il déplore qu’aucun gouvernement n’ait pris en compte les rapports et recommandations de la commission concernant la violence des gangs.
Pour M. Dorcenat, les forces armées et la police ne pourront à elles seules résoudre la situation. Il insiste sur la nécessité d’une action des autorités judiciaires, notamment à travers la réalisation de procès, qui enverraient un signal clair de la volonté des autorités.
En dépit de trois tentatives d’assassinat contre des commissaires, les membres de la CNDDR continuent de s’acquitter de leur tâche. M. Dorcenat informe qu’un programme destiné à débloquer les routes est en cours. Il revient au gouvernement de mobiliser les ressources nécessaires pour ce projet.
LLM / Radio Métropole Haïti