L’homme d’affaires Charles Henry Baker, ex-candidat à la présidence aux élections du 7 février 2006, salue la prise de position du Président René Préval qui a lancé mercredi après-midi une sévère mise en garde aux bandits armés qui terrorisent la population. Toutefois, il apelle le chef de l’Etat à doner un ultimatum aux gangs pour qu’ils remettent effectivement leur arsenal. « C’est très important, il faut donner aux terroristes un ultimatum et passé ce délai tout contrevenant serait passible de mort », a déclaré Charles Henry Baker qui intervenait jeudi matin à la page « Invité du jour » de Radio Métropole. « Si les bandits refusent de remettre leurs armes, il faut passer à l’action », a-t-il encore déclaré demandant à ce que tous les quartiers de non droit soient libérés du joug des gangs armés. L’homme d’affaires haïtien qui réagissait sur les informations selon lesquelles le Président René Préval aurait rencontré cette semaine des chefs de gangs au Palais national dans le cadre du dialogue annoncé, a fait comprendre qu’il s’agit d’un mauvais précédent. « Le fait de recevoir des bandits recherchés par la Police au siège de la présidence peut, en quelque sorte, légitimer leur mouvement et mettre en danger la vie des agents de l’ordre », a-t-il laissé entendre. Le président haïtien René Préval a lancé, mercredi après-midi, une sévère mise en garde aux bandits qui sèment le deuil dans la région métropolitaine de Port-au-Prince depuis plusieurs mois. Le chef de l’Etat a fait savoir aux détenteurs d’armes illégales qu’ils n’ont pas d’autre choix que de remettre leur arsenal ou mourir. »Le dialogue dans le cadre du programme Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) ou la mort », a martelé le président René Préval dans une déclaration à la presse. M. Préval entendait apporter une précision concernant les propos tenus à l’occasion de la visite du secrétaire général de l’ONU en Haïti. »On n’a pas bien compris mes propos. Si un bandit veut remettre ses armes il faut qu’il trouve quelqu’un avec qui dialoguer », a-t-il déclaré expliquant que la notion de dialogue utilisée ici ne signifie nullement que je tolère ou que j’appuie les gangs armés. « Ma stratégie consiste à associer force et dialogue », a-t-il ajouté.A titre d’avertissement, le président Préval a souligné que 17 bandits ont déjà été tués dans des affrontements avec les forces de l’ordre cette semaine. Il a également fait savoir que les casques bleus de la Minustah sont sur le point de reprendre le contrôle de Cité Militaire, zone en proie à la violence des gangs armés depuis plusieurs semaines.
Charles Henry Baker salue le ton ferme de René Préval à l’égard des bandits
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