Clarens Renois : il faut toujours donner une chance à la paix

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Parmi les voix les plus modérées au sein du monde politique haïtien, celle de Clarens Renois se fait, ces derniers jours, la plus audible. L’ancien journaliste devenu politicien il y a quelques années se présente, non sans quelques raisons, comme un sage, apôtre de la paix et du dialogue dont le message peine à se faire entendre dans le concert quasi général des vociférations menaçantes.

Invité ce jeudi à la rubrique le Point de Radio Métropole, le leader du parti UNIR a donc lancé une mise en garde aux parties en présence :

« Quelle que soit l’issue du 7 février, que l’opposition prenne le pouvoir ou que Jovenel Moïse le conserve, nous entrerons dans un nouveau cycle de crises, de plus en plus inextricables, s’il n’y a pas d’accord. Comment Jovenel Moïse pourra-t-il organiser un referendum constitutionnel sans l’opposition ? Comment les opposants pourront-ils désarmer les gangs en cas de victoire ? » s’est-il interrogé.

Clarens Renois qui s’est toujours présenté comme un politicien conventionnel, déplore que la plupart  des citoyens, qui s’expriment chaque jour en faveur du maintien de l’ordre public, soient passés du statut de majorité silencieuse à celui de majorité résignée. Dans ce contexte, il ne reste plus selon, lui qu’à attendre l’affrontement qui ne profitera à personne. Par ailleurs, le responsable politique s’étonne que certains leaders puissent se présenter comme des hommes politiques et refuser toute forme de dialogue :

« Le dialogue, les ententes, les compromis touchent à l’essence même de la politique. Prétendre être un politicien et persister à l’ignorer, c’est faire preuve d’une incohérence totale. Il faut toujours donner une chance à la paix. »

Pour conclure Clarens Renois rappelle à tous qu’il y aura un 08 février et qu’il faudra donc un jour se préoccuper du sort de plus de dix de millions d’Haïtiens dont la plupart n’aspirent qu’à la tranquillité.

AL/radio Métropole

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