Clôture de la conférence des bailleurs sur Haïti, 750 millions de dollars américains de promesse

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La communauté internationale promet de décaisser 593 millions d’euros (750 millions de dollars américains) pour les 14 prochains mois. Cette assistance permettra d’améliorer les routes, les télécommunications, les secteurs de la santé et de l’éducation, ont indiqué les délégués des 35 pays qui ont participé à Port-au-Prince, mardi 25 juillet, à la conférence des bailleurs d’Haïti. « Cette assistance est essentielle pour reconstruire les infrastructures de l’Etat et éviter un retour du chaos », ont-ils souligné.L’aide contribuera également à financer des initiatives pour soutenir les efforts déployés par la Police nationale d’Haïti et la Minustah et encourager le tourisme en Haïti, pays en proie aux troubles ces dernières semaines.Le chef du gouvernement haïtien Jacques Edouard Alexis a fait remarquer, lors d’un point de presse à la clôture de la conférence des bailleurs, que cette assistance représentait « l’engagement de la communauté internationale pour accompagner Haïti sur le chemin du développement. Maintenant, nous devons montrer des résultats », a-t-il notamment déclaré.Le gouvernement haïtien souhaite obtenir 5,5 milliards d’euros (sept milliards de dollars américains) d’aide étrangère au cours des cinq prochaines années pour favoriser le développement et attirer les investisseurs. »Si nous n’obtenons pas l’assistance dont le pays a besoin, nous retournerons au chaos dans lequel nous étions auparavant », a déclaré le chef de la diplomatie haïtienne Reynald Clerisme à des journalistes.La conférence des bailleurs d’Haïti s’est tenue sur fond d’un regain de violences dans la capitale, qui a suscité la crainte d’un retour au désordre généralisé enregistré après la révolte de février 2004 qui avait entrainé le départ de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide.En 2004, des donateurs s’étaient engagés à verser 853 millions d’euros (1,08 milliard de dollars américains)pour aider à la reconstruction du pays après le renversement du régime d’Aristide. Près des trois quarts des fonds ont été déboursés. Le reste a pris du retard, en raison, notamment, de l’inaptitude du gouvernement à s’occuper d’importants projets relatifs aux infrastructures, ont confié des diplomates à l’Agence Associated Press.

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