L’UE propose à Haïti une prime à la bonne gouvernance

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L’Union Européenne s’est engagée à verser à Haïti une aide estimée à plus de 233 millions de dollars pour la période 2008-2012 et a promis d’appuyer les efforts du gouvernement haïtien en matière de bonne gouvernance. « Dans le cadre d’un plan de gouvernance et d’un contrat avec le gouvernement haïtien, l’UE propose une prime à la bonne gouvernance qui pourrait apporter un bonus additionnel de 58 millions d’euros à Haïti », a déclaré à l’AFP le directeur général du développement et des relations avec les ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique), Stefano Manservisi, qui participait à la conférence des bailleurs d’Haïti mardi 25 juillet.Sur le court terme, l’UE va fournir une contribution de 73 millions d’euros au gouvernement haïtien, a-t-il ajouté.Au total, la communauté internationale promet de décaisser 593 millions d’euros (750 millions de dollars américains) pour les 14 prochains mois. Cette assistance permettra d’améliorer les routes, les télécommunications, les secteurs de la santé et de l’éducation, ont indiqué les délégués des 35 pays qui ont participé à Port-au-Prince, mardi 25 juillet, à la conférence des bailleurs d’Haïti. « Cette assistance est essentielle pour reconstruire les infrastructures de l’Etat et éviter un retour du chaos », ont-ils souligné. L’aide contribuera également à financer des initiatives pour soutenir les efforts déployés par la Police nationale d’Haïti et la Minustah et encourager le tourisme en Haïti, pays en proie aux troubles ces dernières semaines.Le chef du gouvernement haïtien Jacques Edouard Alexis a fait remarquer, lors d’un point de presse à la clôture de la conférence des bailleurs, que cette assistance représentait « l’engagement de la communauté internationale pour accompagner Haïti sur le chemin du développement. Maintenant, nous devons montrer des résultats », a-t-il notamment déclaré. Le gouvernement haïtien souhaite obtenir 5,5 milliards d’euros (sept milliards de dollars américains) d’aide étrangère au cours des cinq prochaines années pour favoriser le développement et attirer les investisseurs. »Si nous n’obtenons pas l’assistance dont le pays a besoin, nous retournerons au chaos dans lequel nous étions auparavant », a déclaré le chef de la diplomatie haïtienne Reynald Clerisme à des journalistes.

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