Organisation , le jeudi 6 mai 2004, d’un atelier sur le désarmement et la réintégration des groupes armés non coupables de crimes odieux dans la société. L’initiative est du Groupe des 184 Organisations de la Société Civile et d’organismes de défense des droits de humains. Cette table ronde animée par l’expert guatémaltèque , Gustavo Porras, a réuni divers représentants de la classe politique et du gouvernement . M. Porras , qui a une longue expérience en la matière, affirme que la prise en charge du désarmement relève de la Police. Mais le spécialiste qui a rencontré des habitants des quartiers populaires, des membres de la Société Civile et de la Communauté Internationale, avant de se prononcer sur le dossier, pose le problème de confiance de la population vis-à-vis des forces de l’ordre. Le désarmement est un problème d’ordre politique, social et économique. Et pour arriver à une solution politique, il ne faut pas qu’il y ait d’exclusion, souligne l’expert guatémaltèque. Gustavo Porras prône l’unité entre les principaux secteurs du pays. Selon M. Porras, il faut tenir comptes des réactions des habitants des quartiers populaires sur le dossier du désarmement. Et cela ne pourrait se faire sans l’aide de la population, ajoute l’expert qui parle d’une question de tactique. Aider la société haïtienne à approfondir la problématique du désarmement et de l’intégration des groupes armés, aider les responsables concernés à affiner leur plan d’action en matière de désarmement et d’intégration sociale des personnes illégalement armés, le rôle de la communauté internationale dans le processus de désarmement et aider la société Civile à jouer sa partition dans la résolution de ces épineux problèmes, tels étaient entres autres les objectifs de cet atelier de réflexion. Presque tous les participants ont insisté sur la nécessité pour les hommes politiques actuels de se démarquer de l’ancienne pratique, à savoir armer des gens pour se maintenir au pouvoir. L’assistance s’est montrée très critique vis-à-vis des Forces Etrangères sur la question du désarmement . Le professeur Micha Gaillard de CONACOM qui participait à cette session de formation et d’information a indiqué que le désarmement est l’affaire de tous. M. Gaillard encourage le gouvernement à adopter des dispositions spécifiques pour faire du désarmement une réalité. De son côté, Paul Denis de l’OPL a mis en question la volonté de l’International et du gouvernement de réaliser le désarmement. L’ancien sénateur critique l’approche de la question par les autorités nationales et internationales. L’ex-sénateur Dany Toussaint se prononce en faveur de la création d’une force de sécurité intérimaire pour résoudre le problème de l’insécurité. M. Toussaint croit qu’il n’est pas nécessaire d’intégrer les anciens militaires dans la police et estime que leur place est au sein de cette force spéciale qui serait dirigée par un ancien officier de l’armée. Dany Toussaint s’exprimait en marge de la tenue de l’atelier sur le désarmement et la réintégration des groupes armés non coupables de crimes odieux organisés par le Groupe des 184.
Colloque du Groupe des 184 sur la question du désarmement
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