La Police Nationale d’Haiti (PNH) a déployé un important dispositif de sécurité aux abords du Parquet de Port-au-Prince dans la perspective de la comparution du puissant chef d’Organisations Populaires (OP), Ronald Camille, ce mercredi 27 mars 2002. La veille, les partisans du présumé assassin de Fritzner Jean avaient empêché le déoulement de l’audition. Au rendez-vous du Parquet du mardi 26 mars 2002, la presse et les curieux étaient les premiers arrivés . Onze (11) heures , Josué Pierre-Louis , commissaire du gouvernement n’était toujours pas à son bureau , le grand dispositif de sécurité tardait à se déployer, et en lieu et place de l’arrivée de Ronald Camille , une manifestation populaire imposait sa loi dans une ambiance de carnaval. Et au beau milieu de la manifestation , la femme et la fille de Fritzner Jean dit Bobo , assasiné , le 10 septembre 2001 aux abords du Parlement . Les deux (2) femmes avaient été amenées de force au Parquet pour faire libérer « Ronald » , arrêté le 23 mars dernier et n’avaient pas le droit de s’exprimer . » C’est la justice sous la pression des OP « , se plaignaient des passants . Les barrières du Parquet du Tribunal Civil étaient hermétiquements fermées, les employés au rez-de-chaussée avaient vite fait de prendre l’escalier, avocats et fondés de pouvoirs avaient pris leurs jambes à leur cou, le Parquet était terrorisé. Après ces quelques minutes de démonstration de force , les OP prirent la route du Palais National où, selon elles, siège un complice dans l’affaire Cadavre , Jean Bertrand Aristide . Quelques instants plus tard , les manifestants revenaient devant le Parquet avec des menaces à l’endroit du commissaire du gouvernement Josué Pierre-Louis qui a jugé bon de renvoyer l’audition en dépit de la présence d’une patrouille de la Compagnie d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO).
Comparution attendue de Ronald Cadavre ce mercredi au milieu d’un impressionnant dispositif de sécurité
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