L’Accord du 1er mars entre le gouvernement haitien et l’OEA , objet de polémique au sein de la société

L’accord relatif au déploiement de la mission d’assistance technique de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haiti est diversement commenté au sein de la classe politique . Cet accord signé le 1er mars 2002 à Port-au-Prince consacre la mise sous tutelle du pouvoir Lavalas, selon le leader du Mouvement pour la Reconstruction Nationale (MRN), René Théodore qui intervenait à l’émission Métropolis du 2 mars 2002 . De l’avis de M. Théodore, l’expérience de Luigi Enaudi en Haiti montre que Port-au-Prince souffre d’un déficit aigu au niveau de la gouvernance , de la justice et de la sécurité. Environ un (1) mois plus tard, un autre parti politique , le Parti Nationaliste Démocratique Progressiste d’Haiti (PNDPH) , dirigé par l’ancien sénateur Turneb Delpé a abondé dans le même sens . Dans un document rendu public, ce parti estime que la résolution votée sur Haiti par l’OEA le 16 janvier et la signature de l’Accord du 1er mars n’est autre qu’une mise sous tutelle d’Haiti, une mise en veilleuse de sa Constitution . Le PNDPN soutient que Haiti que la tutelle n’est pas la voie indiquée pour aider Haiti à juguler sa crise . Dans son article 1.2 , l’accord stipule que les travaux de la mission porteront sur les domaines de la sécurité , de la justice , des droits de la personne et du développement démocratique , de la gouvernance et du renforcement institutionnel. Dans l’article 2 .1 titre garanties et information , il est écrit que pour l’exécution du présent accord , le gouvernement garantit à la mission et à ses membres l’accès libre et sûr à tous les secteurs de la vie politique et de la société civile haitienne , la presse et les partis de l’Opposition compris. De même , le gouvernement d’Haiti apportera à la mission et à ses membres toutes facilités pour l’exercice de leurs fonctions , y compris leur libre circulation sur tout le territoire haitien , ainsi que le plein accès à tous les organes , organismes et entités gouvernementaux et à leurs archives et documents. L’article 1.3 précise que les travaux de la mission ont pour but d’examiner et d’évaluer la situation et d’aider le gouvernement et le peuple haitien à renforcer les systèmes et les institutions démocratiques. Au nombre des activités de la mission et des membres figurent la réalisation des enquêtes et les évaluations qu’ils jugent necessaires. Les membres de cette mission peuvent également fournir les recommandations et l’aide qu’ils jugent pertinentes. Dans l’article 10.3, il est prévu que l’accord , entré en vigeur à la date de sa signature, est d’une durée d’une année, renouvelable par accord écrit entre les deux (2) parties. Cet accord conclu entre l’Etat haitien représenté par son ministre des affaires étrangères Joseph Philippe Antonio et l’Organisation des Etas Américains (OEA) representée par le secrétaire général adjoint l’americain Luigi Enaudi a été applaudi par l’Opposition haitienne et d’autres secteurs haitiens y compris la société civile.

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