Conférence de presse conjointe Minustah/PNH pour mettre fin au malaise

La Minustah et la Police nationale tentent de donner une image de collaboration après la polémique qui a suivi les incidents du 28 février à Bel-air marqués par la mort d’au moins une personne qui serait un partisan d’Aristide. Une conférence de presse conjointe a été donnée, mercredi 9 mars 2005, par les porte-parole des deux institutions. Autour de Jessie Coicou de la Police Nationale, Damian Oncès Cardona de la Minustah et Daniel Moskaluk de la police civile de l’ONU. Il a été question de rappeler la nécessité pour les institutions de travailler ensemble pour la réussite de la transition. Cette conférence de presse faisait suite à la réunion de mardi soir entre les représentants du Conseil supérieur de la police dont le Premier ministre Gérard Latortue et ceux de l’ONU dont le Chef de la Minustah, Juan Gabriel Valdez. L’un des points de divergence entre la Minustah et la PNH demeurait la gestion des manifestations à Bel-Air. Les marches enregistrées cette semaine ont été sécurisées par les Casques Bleus. Une attitude jugée incorrecte par le porte-parole de la PNH, Jessie Cameau Coicou, qui a brandi un décret de 1987 faisant obligation aux organisateurs de produire une notification à la police 48 heures à l’avance. Le porte-parole de la Minustah, Damian Oncès Cardona, a pris l’engagement de suivre les procédures haïtiennes. Pendant ce temps, l’attitude de la Minustah vis-à-vis de la PNH est dénoncée par beacoup d’habitants de la capitale. Ils sont nombreux les port-au-princiens à se sentir révoltés par le comportement des casques bleus qui semblent vouloir mettre de côté les policiers nationaux depuis les incidents du 28 février à Bel-air. Des citadins s’en prennent non seulement à la Minustah mais aussi aux dirigeants de la classe politique qui n’assument pas leurs responsabilités.

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