Le régime Lavalas tente de s’expliquer sur la gestion faite du dossier des coopératives. Lors d’un point de presse à la Primature, le mardi 3 septembre 2002, les responsables n’étaient pas en mesure de communiquer des chiffres relatifs au montant qui sera alloué par le gouvernement pour dédommager les sociétaires. Les autorités impliquées dans le dossier des coopératives ont laissé les journalistes sur leur faim. A la question de savoir combien d’argent dispose l’Etat haïtien pour les sociétaires ruinés, le ministre des Finances, Faubert Gustave, répond que le décaissement se fait au fur et à mesure, sans fournir de chiffres. En ce qui a trait à l’action qu’allait entreprendre le Conseil National des Coopératives (CNC) contre les dirigeants de sociétés qui ont fui le pays, le responsable du CNC, Henriot Pétiote, répond qu’en ce qui le concerne, tout a été fait. M. Pétiote , embarrassé , renvoie la balle au Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Maitre Josué Pierre Louis, qui s’est contenté de se laver les mains comme Ponce Pilate. “ Si rien n’est fait jusque là, le CNC a une part de responsabilité”, a rétorqué le chef du Parquet de Port-au-Prince. Pour la procédure de dédommagement , elle se fera en deux phases , a indiqué M. Pétiote . Une partie de l’argent décaissé ira aux sociétaires victimes et l’autre partie aux coopératives en faillite. Le mouvement coopératif fortement supporté par le président de la République, Jean Bertrand Aristide connait des moments difficiles depuis plusieurs mois . Plusieurs coopératives d’épargne et de crédit avaient fermé leurs portes et leurs propriétaires se sont enfuis avec les fonds des déposants .
Confusion autour de la gestion faite du dossier des coopératives
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