Les membres du Collectif des Professeurs de l’Université d’Etat d’Haïti (CPUEH) fraichement créé place leur mot dans la crise qui frappe l’UEH. Ils exigent, dans l’immédiat, le retrait de la décision du ministère de l’Education Nationale révoquant le recteur sortant Pierre Marie Paquiot et nommant une commission provisoire à la tête de l’université. Lors d’un point de presse, le mardi 3 septembre 2002, le Collectif a fait comprendre au ministre Myrtho Célestin Saurel qu’elle est passible de la Haute Cour de Justice. Le CPUEH annonce également une série d’actions pacifiques pour forcer le Pouvoir à changer de position. Cette organisation précise que l’UEH n’était pas en crise jusqu’à ce que le ministère de l’Education Nationale, exécutant un ordre du gouvernement, décide de s’immiscer dans les affaires internes de l’université. Cette violation des principes de l’autonomie défendus par les étudiants, doyens et enseignants, est un affront pour le CPUEH qui rejoint ainsi le Front de Résistance pour l’Autonomie de l’Université dans son combat contre la décision gouvernementale. A l’instar du Front du refus, le Collectif annonce une mobilisation illimitée pour forcer le gouvernement à changer de position. Les membres du CPUEH envisagent d’organiser des marches, des sit-in et des rassemblements de manière répétée s’il le faut. Parallèlement à cette lutte contre l’ingérence du Pouvoir dans les affaires internes de l’université, le CPUEH note que les doyens veillent au bon fonctionnement de l’UEH. De ce fait, les préparatifs pour la rentrée universitaire vont bon train, selon le professeur Jean Anil Louis-Juste, du secrétariat du CPUEH. Pour M. Louis-Juste c’est le moment de mettre de l’ordre dans le mode de fonctionnement de l’université et les professeurs indisciplinés, incompétents ne seront pas tolérés. Le Collectif des Professeurs de l’Université d’Etat d’Haïti qui n’a pas tout dit de leur stratégie de lutte indique que les nouvelles étapes seront annoncées à la presse au moment opportun . Dans la foulée, le coordonateur de la commission provisoire de gestion de l’UEH, Charles Tardieu, a été nommément cité pour avoir gardé pendant longtemps les copies d’examens de plusieurs promotions d’étudiants. Le mardi 27 juillet dernier , la ministre de l’Education Nationale ,Madame Myrtho Célestin Saurel ,avait décidé de révoquer le conseil dirigé par Pierre Marie Paquiot, suite à une grève de faim de plusieurs jours des étudiants membres du Comité Inter-Faculté (CIF). Cette décison avait provoqué la colère des étudiants du Front de Résistance pour l’Autonomie de l’Université qui n’ont pas cessé d’organiser des mouvements , sit-in pour dire non à l’ingérence du Pouvoir dans les affaires internes de l’université.
Un nouvel acteur entre dans la bataille pour forcer le gouvernement à changer de position dans la crise à l’Université d’Etat
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