Création d’un fonds d’urgence pour les victimes de l’incendie du 23 juin

Le gouvernement annonce la mise sur pied d’un fond d’urgence au profit des victimes de l’incendie du 23 juin 2004 qui a ravagé une partie du centre commercial de Port-au-Prince. La décision est communiquée par le ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme, Danielle Saint Lot. Cette mesure a été adoptée lors du Conseil des Ministres, tenu au Palais National, le mercredi 23 juin. Invité du journal du Matin de Radio Métropole de ce jeudi 24 juin , le ministre Saint Lot indique que d’autres mesures d’accompagnement seront prises . Le responsable gouvernemental qui a visité les lieux du sinistre, mercredi, poursuit que des dispositions ont été adoptées pour renforcer la sécurité dans cette zone où, en moins d’une semaine, deux (2) incendies ont frappé grands et petits commerçants. Le ministre du commerce indique qu’il s’agit d’un nouveau coup dur après le pillage du secteur commercial, le 29 février, lors du départ de l’ex-président Aristide qui a fait des dizaines de millions de dollars américains de dégâts. Mme Saint Lot convient, comme le suggère le président de la Chambre de commerce et d’industrie, Réginald Boulos, de réaliser le partenariat privé/public pour un service d’incendie efficace. L’incendie, déclaré dans la soirée du mardi 22 juin, qui a ravagé une trentaine de maisons de commerce des deux(2) côtés de la rue des Fronts Forts n’a été maitrisé que fort tard dans l’après-midi du mercredi 23 juin. Les policiers haïtiens aidés des militaires de l’ONU ont éprouvé énormément de difficulté à circonscrire le feu en raison notamment du vent fort qui soufflait sur la vie. Les dégâts sont estimés à plus d’un (1) million de dollars, selon un bilan partiel de la Chambre de commerce. Plusieurs personnalités ont exprimé leur solidarité aux victimes. Le Premier ministre Gérard Latortue a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer l’origine de cet incedie. La Coalition nationale pour les droits des haïtiens (NCHR) réclame des autorités une enquête rigoureuse. La NCHR se dit scandalisée par le fait que les autorités n’aient rien entrepris pour remettre en taule les détenus qui s’étaient évadés du Pénitencier national lors des évènements de février. Yolène Gilles de la NCHR appelle les autorités en place à assumer leurs responsabilités. Le maire de la capitale, Carline Simon, croit savoir qu’une main criminelle pourrait être à l’origine de cet incendie qui a détruit de nombreux magasins à la rue des Fronts Forts. Madame Simon souhaite qu’une enquête soit diligentée par les autorités concernées afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Le maire de Port-au-Prince en profite pour lancer un appel au gouvernement en ce qui a trait à la situation au centre-ville notamment après cet incendie.

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